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Critique de Sharon


Sharon
17 septembre 2017
J'ai enchaîné le tome 1 après le tome 2, et j'ai été encore une fois conquise par l'auteur et sa manière de construire le récit. En effet, là où d'autres nous feraient subir une centaine de pages d'introduction, nous montrerait Harry Nelson et Ruth Galloway dans leur milieu naturel respectif (la police pour l'un, l'université et les fouilles archéologiques pour l'autre), l'auteur fait le choix de débuter quasiment par leur rencontre, ou pourquoi l'inspecteur Nelson a besoin d'une experte en ossements.
En effet, Nelson est déjà tel que dans le deuxième opus : survolté. Il ne renonce pas, même après dix ans, surtout quand une affaire en tout point semblable à la première se profile : la disparition d'une enfant de cinq ans. Faire une pause, ménager des susceptibilités, penser à sa carrière, ce n'est pas pour lui. Tenter de préserver sa vie privée, oui. Lucide, il ne cache pas à Ruth qu'il n'a négligé vraiment aucune piste, et tant pis pour les âmes sensibles.
Ruth, elle, est un peu secouée par le côté direct de Nelson, qui n'a pas l'habitude de ne pas être obéi immédiatement. Comme dans le premier volume, j'ai apprécié la description de cette femme. Oui, elle pèse 79 kilos, elle s'habille de tenue pratique, ou stricts selon son activité (fouille ou cours à l'université) et nous n'aurons pas de portrait plus précis, nous épargnant ainsi quelques clichés.
Tous deux se trouvent faire équipe pour retrouver Scarlet, la petite fille disparue, et peut-être Lucy, disparue depuis dix ans. L'ambiance - les marais, les dangers qui rôdent - m'ont parfois fait penser aux romans de Preston et Child, ce qui pour moi est loin d'être un défaut.
Cette enquête nous plonge dans le passé de chacun des deux protagonistes. Nelson a déjà fait preuve de pugnacité dans le passé, pugnacité pour laquelle certains ne l'apprécient guère. La police, c'est l'ennemi, et l'on n'est près, parfois, à aller très loin pour lui mettre des bâtons dans les roues.
Autre cliché qui est vite expédiée : ces personnages qui "oublient" leur téléphone portable aux moments cruciaux, ou qui tombent en panne de batterie, ce qui décale toutes les communications et fait piétiner l'enquête. Je ne dis pas qu'il est impossible d'oublier son portable quand on a un tueur à ses trousses, je dis simplement que Nelson et Galloway communiquent très fréquemment dans ce livre, Nelson n'ayant pas non plus l'habitude qu'on ne lui réponde pas quand il a besoin de joindre quelqu'un, et Ruth n'a pas l'intention de lui cacher certains faits qu'elle a découvert, même si elle ne "bondit" pas sur son téléphone pour les lui apprendre. D'autres n'hésitent pas à lui rendre visite s'ils ont quelque chose d'urgent à lui communiquer. Plus pratique que cent pages d'atermoiements pour faire bouger les choses.
Je ne vous ai pas encore parlé de Cathbad, qui a pourtant une place bien particulière dans ce livre, hors-norme et flamboyante. Comme le dit Nelson : Si jamais ils se perdent [dans les marais], il tuera Cathbad d'abord et l'arrêtera ensuite.
Bref, pour moi, il ne reste qu'une solution : lire les neuf tomes restant en VO.
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