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Critique de Liboveok


Les personnes jugées tel des criminels ont-elles le droit à la rédemption ? Après avoir commis un crime assez grave est-il possible à l'Homme de se pardonner et se faire pardonner ?

Après le sang des parangons, Pierre Grimbert revient dans le même univers des milliers d'années plus tard. Cette fois-ci il n'est plus question de sauver le monde mais d'échapper à un territoire inhospitalier où règne un soleil de plomb. Sur le chemin vers le bagne, les criminels se révolteront. Après une bataille sanglante, ils devront non plus échapper aux gardes mais à un rude climat désertique.

Avec l'Âme des Parangons, nous retrouvons très vite ce qui a donné son âme à l'univers. Nous retrouvons très facilement les différents marqueurs qui ont pu plaire ou déplaire au lecteur.

La narration propre au Sang des Parangons refait son apparition. Chaque chapitre suit tour à tour l'un des nombreux bagnards. Cela démontre ainsi une grande diversité des personnages notamment dans les caractéristiques permettant de se démarquer. Et s'il y en a énormément à suivre, il est pourtant très facile de les identifier. Encore une fois, j'ai trouvé que c'était un des points forts du récit. J'adore pouvoir suivre autant de personnages, découvrir leurs histoires et m'attacher à eux en quelques lignes.

Du moins, ce fut le cas pour certains... d'autres criminels paraissent si inhumains qu'il est facile de les détester ! Mais chacun apporte son lot de péripéties et c'est plaisant. Onze par exemple est celui qui m'a le plus marqué. Son personnage tournant autour des chiffres, il est comme obsédé du compte de chaque détenu, chaque mort, chaque monstre.

En effet, dans l'Âme des Parangons, nous retrouvons une fois de plus des créatures étrange et donc un aspect presque fantastique au fil de l'intrigue. Ces différentes créatures vivant sous terre sont totalement mystérieuse et inconnues de la faune locale. Elles tenteront par tous les moyens d'exterminer ces intrus.

Et si ça paraît sympa, c'est néanmoins là que vient pêcher le roman. J'ai eu l'impression d'y voir comme un recyclage du sang des parangons. Si ce "premier" tome avait si bien fonctionné, c'était notamment grâce à son originalité de narration et son côté très mystérieux, mystique. le fait de ne pas totalement savoir où on allait, de suivre l'aventure comme un jeu de rôle dans un donjon. Malheureusement Pierre Grimbert a repris les mêmes marqueurs pour les transposer dans l'âme des Parangons. Alors oui c'était encore une fois rondement mené et super addictif comme lecture. Mais où est passée l'originalité ? Pourquoi retombe-t-on sur des créatures presque semblables et toujours dans les profondeurs de la Terre ?

Et alors on pourrait se dire qu'il doit forcément y avoir des rappels, des liaisons entre les deux qui vont finir par nous apporter des révélations tant attendues... Mais que neni. Oui il est parfois question de rappeler les parangons qui ont sauvés leur monde mais ça s'arrête là.

En fait, j'y ai surtout vu comme une opposition entre le bien et le mal. Une opposition des différentes thématiques, de ce qui donne vie aux personnages et à l'intrigue. Et de ce point de vue là ce fut nettement plus intéressant à lire. Les personnages sont parfois amoraux et ne pensent qu'à titre personnel tandis que dans le premier il était question de se sacrifier pour le bien être des différents clans. Ici, c'est comme si les Dieux cherchaient à les punir malgré tout alors que dans le premier les personnages demandaient leur aide. Ce sont des bagnards, des criminels qui parfois sauront trouver le chemin vers la rédemption, le pardon, parfois seront juste châtiés pour leurs crimes. Dans tous les cas, entre les deux romans il est question de survie mais à différente échelle. Et j'ai aimé ce parallèle entre ces deux livres.

En bref, l'Âme des Parangons saura nettement plus conquérir le coeur de ceux qui n'ont pas lu le Sang des Parangons qui, eux, y verront un goût de pas assez. En débutant ma lecture, je m'attendais à des références au premier. Pourtant, il est plus question de les mettre en opposition que de vraiment les associer. Ça reste tout de même une lecture addictive avec des personnages qu'on apprécie découvrir autant pour leur caractères que leur histoire parfois touchante, d'autres fois détestable. Pierre Grimbert les fait courir sur le fil de la moral et on peut voir comme un coup du destin à ce qu'il leur arrive. Tout reste mystérieux mais intrigant. La fin est néanmoins très ouverte, voir peut-être trop. J'espère que l'auteur prévoit un troisième tome pour lier le tout !
Un grand merci aux éditions Mnemos pour l'envoie et donc la découverte de ce livre!
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