>
Critique de Meygisan
Pour ce tome 2, Pierre Grimbert développe la psychologie de ses personnages et leurs relations; il les peaufine, les caractérise, les soigne à un point tel qu'on s'ennuierait presque tellement il insiste dessus. Mais en prenant un peu de recul sur le tome, on s'aperçoit qu'il maîtrise parfaitement son affaire et qu'il nous emmène là où il veut et au rythme qu'il veut. Pierre Grimbert maîtrise totalement son histoire, révélant de son récit des doses parcimonieusement semées. Chaque personnage prend sa place dans l'histoire, l'un n'empiète pas sur l'autre, et ils donnent tous l'impression d'en être absolument indispensable chacun à leur manière, comme chaque pièce d'un immense puzzle orchestré par Grimbert. Tout s'imbrique harmonieusement et celui ci se plaît à nous emmener dans les affres psychologiques et les tourments de ses personnages. Il aime également à nous proposer des figures emblématiques renversées, inattendues, et aime à construire des liens plus que probables et pourtant très plausibles entre certains. Le plaisir est là d'autant que la plume de cet auteur est toujours très agréable à lire, le découpage en paragraphes courts, portant sur l'essentiel, se focalisant sur un événement, un personnage, ou simplement le quotidien austère de ces personnages, rend la lecture d'autant plus plaisante.
