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Critique de Luniver


Après ceux d'Andersen l'année dernière, me voici de retour dans mon tour des contes avec ceux des frères Grimm. Et si j'étais content de lire la version originale des histoires qui ont bercé mon enfance, que de différences avec les premiers !

Si les histoires d'Andersen avaient une portée religieuse et édifiante, valorisant les comportements charitables, celles des frères Grimm ne laissent aucun doute sur ce qui attend les enfants dans la vie adulte : la vie est un combat, il ne faut rien attendre de personne et il faut savoir jouer des coudes pour obtenir sa part ! Ainsi, on voit des parents vendre ou abandonner leurs enfants, un peu tristes mais enfin c'est la vie, et les personnes aidées planter un poignard dans le dos de leur sauveur à la première occasion pour toucher la récompense à sa place.

Quand le héros triomphe, ce n'est pas non plus la magnanimité qui l'étouffe : on insiste bien sur les supplices qui attendent les coupables, et il y a de l'imagination : enfermer quelqu'un dans un tonneau garni de piques à l'intérieur et le faire rouler du haut d'une montagne, ou obliger une personne à porter des sabots en fer rouge et la faire danser jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Bref, la vie n'est pas un conte de fée !

J'ai eu aussi plus de mal à comprendre la logique des récits.

Les contes contiennent des épreuves pour le héros, mais sans lien véritable avec sa faute ou sa quête. C'est juste difficile, comme se taire sept ans d'affilée : si l'héroïne avait trahi un secret ou était connue pour être trop bavarde, je comprendrais immédiatement la logique, mais non, elle n'avait rien fait de mal auparavant : il s'agissait « simplement » de sauver ses frères changés en oies sauvages.

Dans une autre histoire, un prince promet d'épouser une princesse, puis l'oublie (ça arrive), et organise un mariage avec une autre femme. Cette dernière finit par être punie pour avoir empêché la première fiancée d'approcher son futur mari de trop près pour se faire reconnaître, sans connaître le lien qu'ils avaient eu. Je me demande bien pourquoi ! Il me semble que les torts reviennent plutôt à l'homme bien trop distrait, et qu'il refait autant de tort à la seconde en épousant, la mémoire lui revenant soudainement, la première.

Bilan plutôt mitigé, puisque la plupart du temps, ces contes me laissaient donc un peu décontenancé, ne sachant trop ce que j'étais censé en tirer comme leçon.
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