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Critique de jemelire


Ce livre a reçu un prix littéraire, le Prix Charles Brisset 1994. Charles Brisset était président de l'Association Française de Psychiatrie.

Que dire?
Dès les premières lignes, on est saisi par la puissance des mots. Sans bien comprendre, on est happé. Qui parle? A qui?
Et tout de suite, le lecteur oublie la question pour plonger dans les scènes qui se déroulent sous ses yeux.
Jim Grimsley raconte, et avec quelle force, son enfance. Une enfance pleine de violences : la pauvreté de la famille, les déménagements incessants, les naissances qui se succèdent, l'alcoolisme du père, sa violence, l'humiliation de la mère.

Scène après scène, on continue à espérer une amélioration, un dénouement, même au prix fort, pour que les enfants soumis à une pression insupportable aient une chance de s'en sortir. Il y a bien la bonté de la mère, son amour et son attention sans faille pour ses petits, mais condamnée à rester à la maison, dans l'attente du retour du père menaçant, peut-elle seulement les protéger?

Très rapidement, ce livre m'a fait penser à "Pour en finir avec Eddy Bellegueule", d'Edouard Louis. Mais alors que la dimension sociale du roman permettait une distanciation, ici, le lecteur tombe en enfer avec ses personnages. Ne restera pour s'évader que la rêverie.
Nul besoin de dire combien il est difficile de s'endormir après avoir refermé la dernière page, et pourtant, pour son style dense, implacable, je recommande la lecture de ce livre.
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