AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sandrine57


Alors qu'il rend visite à son frère hospitalisé en psychiatrie, le commandant Eric Lanester assiste à une défenestration suivie d'un suicide. Selon les premières constatations, un infirmier aurait assassiné un patient dépressif avant de se jeter par la fenêtre. Lanester et son équipe décident de mener l'enquête, interpellés par la personnalité du soignant, décrit comme irréprochable. Ils font donc la connaissance du personnel du CH-Diaoul, de son histoire qui remonte à l'époque des premiers aliénistes, de son archiviste, la charmante Elisabeth Bassonville, intarissable quand il s'agit d'évoquer Théophobe le Diaoul, patient emblématique de l'établissement, poète fou issu d'une famille bretonne miséreuse et sujette à la démence. Lanester, flic et psychologue, se plonge dans cet univers clos où l'on est psychiatre ou pharmacien de père en fils depuis des générations.


Lire Les enfants de la dernière pluie, c'est d'abord faire connaissance avec une équipe d'enquêteurs hors-normes. Au bureau, Soraya, la geekette, craque les mots de passe et s'introduit dans n'importe quel site tandis que sur le terrain, Marc, Bertrand et Carla, mènent l'enquête, chapeauté par le commandant Eric Lanester. Ebranlé psychologiquement par une enfance difficile, il donne tout à son travail, entre une séance avec sa psy ou une crise de larmes. Sensible, il n'en est pas moins un fin limier qui va au bout de ses intuitions, aidé par une profonde empathie et un doctorat de psychologie. Son truc à lui, c'est le profilage, la plongée dans la tête du tueur pour saisir ses motivations et ses futurs passages à l'acte. L'univers des soins psychiatriques ne lui est pas totalement inconnu, puisque son frère souffre de graves troubles depuis de nombreuses années. Par contre, le lecteur découvre un autre monde où les patients, décalés, déconnectés, médicamentés, sont préservés des contingences de l'extérieur par des soignants impliqués, solides et courageux. Mais si l'hôpital vit hors du temps, il n'en est pas de même pour les enquêteurs qui n'ont qu'une semaine pour résoudre l'affaire. le rythme est donc soutenu mais pas effréné. Françoise GUERIN sait ménager des pauses pour amener lentement son lecteur vers toutes les formes de folie qu'elle explore.
Une intéressante incursion dans le microcosme d'un HP où les fous ne sont pas toujours ceux qu'on croit....Une lecture intéressante, originale et intelligente qui doit beaucoup aux enquêteurs, attachants et qu'on a plaisir à suivre dans leurs investigations et dans leur vie privée. Dommage que le coupable soit évident dès la moitié du livre...
Commenter  J’apprécie          341



Ont apprécié cette critique (33)voir plus




{* *}