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Critique de Charybde2
Enquête intéressante sur un sujet trop rarement traité, mais restant hélas un rien superficielle...
L'une des rares enquêtes "grand public" (avec certains des travaux de Samy Cohen) sur la haute hiérarchie militaire française, malheureusement ancienne (1990), et traitant donc beaucoup de questions aujourd'hui largement caduques (même si très intéressantes), telles que l'amnistie des putschistes de 1961 ou le ralliement de la gauche à la dissuasion...
On appréciera toutefois l'enquête sur la profonde endogamie des élites militaires, et sur le très faible espace laissé à l'originalité, voire au simple non-conformisme, dans l'élaboration des cultures politique et stratégique des généraux... On aimerait bien entendu une actualisation de ces travaux à l'aune du rapprochement avec l'OTAN, de l'engagement permanent en Afghanistan, et du reformatage des forces désormais largement accompli...
On adressera le même reproche qu'à beaucoup d'études menées par des journalistes, même sérieux et spécialisés, même en dehors du champ militaire : un très grand nombre d'entretiens auprès des acteurs, et un très faible recours aux travaux menés plus en profondeur par des sociologues ou des anthropologues, qui apportent pourtant presque toujours un précieux contrepoint aux divers plaidoyers pro domo déployés par les protagonistes...
L'une des rares enquêtes "grand public" (avec certains des travaux de Samy Cohen) sur la haute hiérarchie militaire française, malheureusement ancienne (1990), et traitant donc beaucoup de questions aujourd'hui largement caduques (même si très intéressantes), telles que l'amnistie des putschistes de 1961 ou le ralliement de la gauche à la dissuasion...
On appréciera toutefois l'enquête sur la profonde endogamie des élites militaires, et sur le très faible espace laissé à l'originalité, voire au simple non-conformisme, dans l'élaboration des cultures politique et stratégique des généraux... On aimerait bien entendu une actualisation de ces travaux à l'aune du rapprochement avec l'OTAN, de l'engagement permanent en Afghanistan, et du reformatage des forces désormais largement accompli...
On adressera le même reproche qu'à beaucoup d'études menées par des journalistes, même sérieux et spécialisés, même en dehors du champ militaire : un très grand nombre d'entretiens auprès des acteurs, et un très faible recours aux travaux menés plus en profondeur par des sociologues ou des anthropologues, qui apportent pourtant presque toujours un précieux contrepoint aux divers plaidoyers pro domo déployés par les protagonistes...
