AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Martine26


Parfois au hasard d'une conversation sur les réseaux sociaux, on découvre des pépites de lecture et c'est une vraie chance. C'est ce qui m'est arrivé avec cette nouvelle que Thomas Gutkin vient de publier dans la collection Opuscule des éditions Lamiroy et j'en suis vraiment ravie.

Ce jeune auteur belge maîtrise à merveille la dérision et possède un sens de l'ironie développé et surprenant. Si j'ajoute qu'il a su parfaitement intégrer ces qualités dans cette nouvelle, vous comprenez qu'il y a là un pur bonheur de lecture dont il ne faut surtout pas se priver.

David, à la tête d'une étude notariale héritée de son père, se présente lui-même comme un collecteur de collections. Quand on lui offre ou qu'il s'achète quelque chose, un livre, un objet ou autre, il n'a de satisfaction que lorsqu'il a acquis tous les ouvrages du même auteur, ceux des lauréats du même prix littéraire, ou leurs déclinaisons. Et il en est ainsi pour ses aventures amoureuses qui fuient l'une après les autres suite à l'oppression ressentie face à ces accumulations de toute sorte. Jusqu'à Marion.

Marion, David en est convaincu, est la femme de sa vie. Un sentiment auquel son père, à son habitude, oppose son mépris et sa hauteur. Comportement humiliant qui fait fuir la belle. Et pousse David à commettre l'impensable. Surtout quand, pour entretenir le souvenir de Marion, il s'entête à acheter un tableau de Magritte, peintre apprécié par la jeune femme. Une oeuvre hors de prix qu'il n'a vraiment pas les moyens de s'offrir.

Ce que j'ai sans doute le plus apprécié dans cette nouvelle, c'est la façon insidieuse dont Thomas Gutkin amène l'histoire. Par petites touches, à doses modérées, une fine analyse psychologique saupoudrée d'une bonne dose d'introspection pour finir dans une volte-face totalement inattendue. Une crêpe qui retombe du bon côté mais nous offre un grand éclat de rire.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}