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Critique de Thyuig


Thyuig
26 septembre 2015
Des limites d'un sujet et de son intérêt pour le lecteur.
La guerre en Irak ne m’intéresse pas, et même, elle me fait peur. Je n'y vois que des erreurs, que des souffrances injustes, que des manquements qui iront obligatoirement vers le pire, vers la lie humaine. Je pense que les Occidentaux ont joué aux apprentis-sorciers dans cette partie du monde et que ça leur pète maintenant à la gueule. Il n'y a pas à dire "bien fait" ou "je vous l'avais dit". Non, le résultat est tellement tragique, tellement inhumain pour les populations locales qu'aucune réjouissance n'est permise.

Fort de ce constat, ma lecture de La quête de Wynne est quelque peu biaisée. D'abord parce que je me suis lancé dans cette lecture sans lire ni feuilleter le roman avant achat - chose que je m'autorise rarement -, ensuite parce que seule la critique très bien écrite d'encoredunoir sur ce site m'a convaincu de me lancer dans l'aventure.
Il évoquait le western.
Et moi, j'adore le western.
Paradoxe du lecteur. J'arrive lire l'historie injuste de la conquête de l'ouest, du sort fait aux Indiens, de la violence que ça a engendré pour ce peuple, ce génocide non reconnu par l'ONU, et un sujet à la violence analogue mais dans un contexte différent me répugne.

Je vais donc essayer d'analyser mon sentiment après lecture parce que la critique d'encoredunoir est très juste : oui, cet eastern est un western. Oui, le commandant Wynne, pourtant bardé de matériel sophistiqué et moderne, pourrait être l'un des héros de Lonesome Dove ou la réincarnation d'un des frères Earp à OK Corral. Ses attitudes sont celles du héros des films de Ford, Peckinpah ou même Leone. Il y a des chevaux, des -longues, trop longues- scènes de dressage. On parle arme, arme blanche, chargeurs qui s'enraillent.

La critique vise donc juste.
Et pourtant je suis resté à quai.
Rien ne m'a embarqué ou passionné. L'écriture de Gwyn Aaron est plutôt efficace, assez simple, et plutôt "documentaire". Par contre elle manque de charme. Il n'y pas vraiment d'envolées lyriques et le tout reste très terre à terre.
Là où je parle de paradoxe c'est que le même roman, version cow-boy, m'aurait enchanté.

A lire si le sujet passionne car le roman est bon. Passez votre chemin si comme moi, l'action occidentale en Asie centrale vous rebute. Vous passerez à coté d'un roman à l'intrigue plutôt convenue mais très bien menée.
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