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Critique de Davalian


Quel choc ! du jamais lu ! Sans pardon est unique en son genre. le découvrir à l'heure où le genre du western est réinvesti, grâce notamment au succès rencontré par la série Undertaker, est une expérience déroutante. Cette lecture va être difficile à oublier, tant l'approche est originale et crue. Voici un one-shot qui marquera les esprits.

L'histoire est minimaliste, sombre et sordide à la fois. de soi-disant défenseurs de la loi aux méthodes sadiques recherchent Buck Carter, un anti-héros qui n'a rien à envier à ses poursuivants. La confrontation entre méchants fait des victimes qui peuvent elles-aussi succomber au côté obscur : le tableau est impressionnant. Pauvre destin que celui de Jeb...

Ici les coups de feu, morts violentes et jurons sont tous aussi (sinon plus) nombreux que les dialogues. Il faudra se faire à cette approche. Aucune explication n'est donnée sur le pourquoi du comment, aucun commentaire sur les nombreuses ellipses. Il est question d'une poursuite et il faudra avoir l'estomac bien accroché pour suivre le rythme : tortures, viol, exécutions, meurtres gratuits, membres sectionnées, têtes explosées, incendies : le ton est donné dès les premières pages.

Et avec cela, l'album est de toute beauté. Chaque planche est ici l'occasion pour Hermann de se surpasser. Chaque case ne contient pas un dessin mais une aquarelle. Les paysages sont sublimes et inquiétants, les traits des personnages saisissants de réalisme et de désespoir. Ici le réalisme et la précision s'allient constamment à la violence, à la peur. Cette dichotomie fait froid dans le dos.

La postface est une d'une aide précieuse. Elle éclaira littéralement l'album. Sa présence et sa lecture sont indispensables et donnent un supplément d'âme à l'histoire. Une histoire d'un père et d'un fils racontée par un fils et dessinée par un père : il fallait y penser.

Le propos est dur, plusieurs séquences sont difficiles à supporter et certains choix peuvent choquer ou interroger (notamment sur le rôle des femmes), mais Sans pardon reste un chef d'oeuvre unique en son genre. Une expérience qui redéfini le genre du western.
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