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Critique de Junie


Je l'ai pas (encore)lu, mais j'en ai entendu causer. Sur France Inter, qui invite ses auditeurs à réfléchir à l'heure du café-tartines sur cette question un chouîa provocatrice.
Comment peut-on être Persan?
La question malicieuse de Montesquieu est retournée comme un gant dans cet essai. Car être tolérant ne va pas de soi. On s'en rend compte avec les vagues d'intolérance qui soulèvent régulièrement l'opinion, que ce soit contre les couples homosexuels ou le port du burquini, contre des oeuvres d'art trop modernes ou des étrangers jugés envahissants.
Car nous sommes souvent réfractaires à ce qui est nouveau, étranger, différent, hors-norme, ce qui nous choque, nous inquiète, nous surprend. le rejet est plus naturel, l'aversion est une réaction défensive face à trop d'etrangeté, une protection devant ce qui est ressenti comme une menace. Chez les bébés, "la peur de l'étranger" est même un stade bien repéré de son développement psychique. Biologiquement, nous avons raison de nous méfier de l'inconnu.
Pourtant on sait que cette attitude peut conduire à des actes inhumains, des massacres, des pogroms, des guerres civiles, ou plus fréquemment du bashing, de l'exclusion, de l'évitement, du mépris.
L'aversion est une forme de dégoût, difficile à surmonter. Il faut donc faire un effort pour que cette aversion ne se transforme pas en haine ou en hostilité intolérante. Je dois m'interroger sur cette aversion qui est parfois inconsciente, souvent irrationnelle.
La tolérance a cependant ses limites. Elle demande un deuxième effort, car certaines situations ne sont pas tolérables.
Lesquelles? Ça c'est à vous de le décider !
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