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Critique de gill


Je viens de refermer ce livre.
Je reviens de loin.
Je reviens du coeur de la Grande Forêt, des contrées sauvages et des sierras de l'Amérique Centrale, là où aucun blanc n'a jamais mis les pieds et où les indiens ont disparu depuis plusieurs générations.
Je reviens de la mythique "Cité d'Or" que recherchèrent vainement les conquistadors espagnols.
J'y ai connu l'aventure, l'exotisme, le mystère et l'amour ...
J'y ai connu Don Ignatio, qui habitait une hacienda perdue dans la montagne, et qui était l'ultime descendant de Guatimozin, le dernier empereur Aztèque.
A sa mort, il avait laissé un manuscrit, destiné à un certain Jones, son seul ami.
Dans ce manuscrit, était retracée l'histoire de sa vie.
Son père lui avait laissé un trésor et la volonté de marcher sur les traces de ses ancêtres en brisant l'orgueil des "maîtres blancs".
Ruiné par la trahison d'une femme, devenu un homme mûr, ne semblant plus s'intéresser qu'à la gestion minière, Ignatio allait rencontrer James Strickland, un anglais au coeur noble et courageux.
Ensemble, ils allaient parvenir jusqu'à la Cité du Coeur du Monde ...
Ce roman, de facture très classique, est passionnant.
Henry Rider Haggard est un inégalable conteur.
Le récit est écrit dans un style assez élégant et efficace.
Son rythme est soutenu.
L'immuable schéma de départ, celui du manuscrit laissé à un proche, cède vite la place à une histoire dans laquelle le lecteur est irrémédiablement happé.
Les personnages, trahissant souvent une certaine ambiguïté, ont de l'épaisseur.
Du récit se distille un certain érotisme feutré.
La princesse Maya est si belle qu'elle ne peut qu'inspirer l'amour au courageux James Strickland ...
Parfois au détour de quelque paragraphe, Haggard livre fugitivement le secret de sa pensée.
Il dénonce ainsi le colonialisme, il condamne sans appel les agissements criminels des espagnols, cruels conquérants de l'Amérique.
Mais Haggard , semblant soudain perplexe, s'interroge aussi sur le fatalisme du peuple indien opprimé.
Mais que l'on ne croit pas apercevoir, dans le grand écrivain anglais, un dangereux gauchiste car s'il dénonce le colonialisme et défend l'opprimé, il n'en condamne pas moins le collectivisme.
Je viens de refermer ce livre.
Je viens de me plonger dans une grande et belle aventure.
Je viens de lire un sacrément bon livre ...
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