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Critique de Hugo


Hugo
21 septembre 2015
Je reviens d'une cité ou les tours lèchent le ciel dans la démesure, petit homme sans défense, qui lève la tête pour toucher des cieux le sommet des puissants, au coeur du libéralisme hautain, qui distribuent la misère aux pauvres, à ceux qui n'ont rien pour se plaindre du peu…

Tous ces puissants qui ignorent la raison, qui trônent dans leurs palais de verres, aveuglés par le soleil climatisé qui rayonne leur confort modeste…

« Prenez ceci est votre argent qui coule dans ma vaine »
« Buvez ceci est le sang du prix à payer sur vos mains innocentes »

Pantins anonymes qui peuplent les ruines de vos cités engloutis par notre démence, notre soif insatiable d'argent qui croule dans nos fonds monétaires, soyez sans crainte petits hommes, nous veillons sur votre soumission, nous effleurons notre absolution du bout des doigts, sans larme pleine de remords, nous ignorons les femmes et les enfants d'abords, notre pouvoir est sans limite, et vos vies sous conditions…

Moutonnez-vous les uns derrières les autres, abreuvez-vous de nos rêves, ramez dans vos galères, qui dérivent dans cette folie qui pollue vos terres, combattez votre infortune dans le désir, broutez l'herbe de votre prochain… vos espoirs s'épuisent de nos mirages, nos désirs s'enrichissent dans l'indécence absolue de votre déchéance, au non d'une réussite égoïste qui nous hante de père en fils…

La fièvre de notre ambition gangrène notre vertu, pourquoi lutter contre cette force qui nous sourit de milles trésors, affalés que nous sommes dans la richesse et votre pauvreté, et pour les siècles des siècles je vais nous ruiner…

Notre foi oublie cette morale qui guide votre salut dans des cercueils de bois, pendant que notre ivresse s'enivre de luxe dans nos cercueils de cristal…
Ébranlez nos tours gigantesques qui plient sous votre colère, et cèdent à l'appel de la terre mère qui vous nous a donné la vie, cette même terre d'où nos cendres encore fumantes renaitront de votre haine futile, vous succomberez à notre réussite encore plus audacieuse, encore plus puissante, vous mourrez sous notre indifférence, à présent que nous effleurons les étoiles de nos rêves encore plus funestes…

Déambulant dans le rues bruyantes, je regarde la réussite des grands de ce monde qui ont décrochés les étoiles des bergers que nous sommes, le troupeau avance dans la nuit, guidé par cette lumière artificielle qui illumine nos esprits d'un avenir plus serein, de paix et de chagrin…

Et je regarde cette infâme posé là au bord du trottoir, qui pue la misère, les yeux dans le vague, les mains tendus de pitié, brigand de ma culpabilité, je cède à mon humanité et sous ses menaces, je lui lègue quelques douces résonnances dans son breuvage de sommeil, lui qui se parle tout saoul, et amuse notre indifférence…

Puis les pieds pesants par des heures de déambulation touristique, je reprends mon chemin de pèlerinage mythique, amusé, enchanté, écoeuré, de tous ces paradoxes qui animent mon esprit de pensées chimériques, je lutte contre cette nature ô dieuxe qui m'entraine vers la facilité du seul moi, ma réussite se mesure à la taille de mon égo qui se complexe dans le vestiaire, par honnêteté je me cache, nu comme un ver, de leur regards lombric qui m'emprisonne…

Et Les autres s'oublient…

Alors je marche m'inventant une aventure pleine de poésie qui gravée dans les vieux cahiers de mythologie, viendra taquiner les grands héros de l'antiquité, Achille, Hercule, Ulysse, enfants des dieux pervers… ou sont passé tous les poètes des temps anciens qui justifiaient notre absurdité dans les grandes épopées grecques et romaines ?

Ô mère tout puissant de la mythologie, laisse moi suce surrer ma lubricité à l'oreille des femmes qui me grâce de leurs seins nus, de leur cul plein d'envie, comme ton fils je zeuszeusterai d'inventivité malsaine pour combler mes faveurs, emporté par la foudre de ton souvenir, j'inventerai l'olympe de la baise, ou l'on pourra y tripoter mes envies les plus gourmandes, par tes écrits et cieux de tes enfants, j'ai comblé le néant qui ma bite depuis ma naissance, élevé au sein d'un ordinaire sans conviction, je bois tes paroles, le styx à l'air, une main sur le glaive de la jouissance, prêt à cracher des larmes du plaisir divin…

Pourquoi les guerres festoient le coeur des hommes dans la folie ? Pourquoi cette soif de divinité pour justifier notre nature hostile à toute humanité ? L'exception existe dans les héros, mais trop peu nombreux pour bousculer l'ordre du monde, l'espoir est l'écho de notre survie…

A plus les copains…

PS : Cool le bouquin
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