>
Critique de Root
Lorsque Héloïse Kaldan, journaliste au Demokrastik Dagblad de Copenhague, reçoit une mystérieuse lettre signée par Anna Kiel, elle y voit un sujet potentiel. La jeune femme vient de commettre un impair professionnel (en raison de sa trop grande proximité avec sa source, peut-être…), et l'affaire Kiel, ultramédiatisée dans la région, est une occasion de se racheter.
Il semble qu'Anna Kiel, qui s'est volatilisée après le meurtre d'un avocat renommé, veuille attirer l'attention sur son histoire. Qu'est-ce qui peut la pousser, après trois ans de cavale, à s'exposer ainsi ? Si elle laisse entendre par ses propos énigmatiques que quelque chose la lie à Héloïse, pour cette dernière, ce n'est pas clair. Encouragée par deux de ses collègues, la journaliste décide de mener l'enquête… mais elle n'est pas la seule : Shäfer, un flic aussi rustre que futé, est déterminé à démêler l'écheveau qu'on lui agite sous le nez.
Le point fort de ce roman, ce sont ses personnages. le naturel qui émane de chacun crée d'emblée une complicité avec le lecteur, qui se voit offrir une place aux premières loges, à la fois confident d'Héloïse et témoin privilégié des interventions obscures d'Anna Kiel. Les dialogues sans fioritures donnent l'impression d'être pris sur le vif et les 100 premières pages se lisent d'une traite. L'auteur évite les clichés du genre et ajoute intelligemment du réalisme en laissant s'exprimer des valeurs humaines convaincantes, particulièrement à travers son héroïne, qui doit jongler entre sa vie professionnelle et ses déboires personnels. Quant à la fugitive, Anna, elle n'est pas facile à cerner, son ambivalence la rend captivante, et Shäfer n'est pas en reste, derrière son côté bourru et son air autoritaire, c'est un type sympathique. L'ambiance est moins sombre que celle des polars scandinaves que j'ai lus auparavant, pas de longues descriptions, mais de l'action, des chapitres courts et beaucoup de suspense, sans effusions de sang. En arrière-plan, les rouages du monde politique danois et le fonctionnement d'un organe de presse parfont ce bon roman à la construction impeccable.
Il semble qu'Anna Kiel, qui s'est volatilisée après le meurtre d'un avocat renommé, veuille attirer l'attention sur son histoire. Qu'est-ce qui peut la pousser, après trois ans de cavale, à s'exposer ainsi ? Si elle laisse entendre par ses propos énigmatiques que quelque chose la lie à Héloïse, pour cette dernière, ce n'est pas clair. Encouragée par deux de ses collègues, la journaliste décide de mener l'enquête… mais elle n'est pas la seule : Shäfer, un flic aussi rustre que futé, est déterminé à démêler l'écheveau qu'on lui agite sous le nez.
Le point fort de ce roman, ce sont ses personnages. le naturel qui émane de chacun crée d'emblée une complicité avec le lecteur, qui se voit offrir une place aux premières loges, à la fois confident d'Héloïse et témoin privilégié des interventions obscures d'Anna Kiel. Les dialogues sans fioritures donnent l'impression d'être pris sur le vif et les 100 premières pages se lisent d'une traite. L'auteur évite les clichés du genre et ajoute intelligemment du réalisme en laissant s'exprimer des valeurs humaines convaincantes, particulièrement à travers son héroïne, qui doit jongler entre sa vie professionnelle et ses déboires personnels. Quant à la fugitive, Anna, elle n'est pas facile à cerner, son ambivalence la rend captivante, et Shäfer n'est pas en reste, derrière son côté bourru et son air autoritaire, c'est un type sympathique. L'ambiance est moins sombre que celle des polars scandinaves que j'ai lus auparavant, pas de longues descriptions, mais de l'action, des chapitres courts et beaucoup de suspense, sans effusions de sang. En arrière-plan, les rouages du monde politique danois et le fonctionnement d'un organe de presse parfont ce bon roman à la construction impeccable.
