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Critique de Polybe


Bon j'ai craqué à la page 80 de ce livre absolument pathétique. Passe encore que l'histoire soit ridicule et d'une crédibilité proche du zéro absolu. Mais en plus, c'est écrit avec les pieds et rempli de niaiseries. Sans compter un recours à une technique que je croyais réservée aux bandes dessinées de troisième ordre : les personnages espagnols par exemple voient leurs dialogues truffés de « madre de dios » et autres « tu es complètement loco, hombre ». On voit le genre.
Pour l'histoire maintenant. Une soi disant agence gouvernementale canadienne ultrasecrète appelée l'Agence Mirage...si si...monte une mission super importante pour aller récupérer des armes chimiques et ou bactériologiques tombées suite à un accident d'avion près du pôle Nord.
Vous serez heureux d'apprendre que cette mission si importante est constituée de deux personnes !! Un militaire copié sur Bill Ballantine, la couleur de cheveux comprise. Et un conférencier spécialisé sur les extraterrestres. Bon ils devaient être quand même trois puisque le super agent T45 devait les attendre à l'arrivée. Manque de chance elle a été enlevée par des russes très weird (si si c'est écrit comme cela), dont on sait qu'ils n'étaient pas de la tivi (idem) parce qu'ils avaient juste des petits Kodak avec eux. Ne rigolez pas, je n'invente rien. Bon T45 est remplacée par un autre guide qui invite les deux héros à dormir dans son préfabriqué en attendant l'avion. Ah et il a un superordinateur qui permet de suivre T45 et les russes weird à la trace parce qu'il a planqué une balise dans les affaires de T45. Donc pas de panique, nos héros peuvent dormir en paix dans le préfabriqué puisqu'ils savent que les russes n'avancent pas non plus.pendant ce temps là. Bon de toutes façons nos héros ne pourraient pas s'en aller très vite parce que lendemain, ils ont rendez vous avec le conseil des Anciens des Inuit. Ah oui parce que j'ai oublié de vous dire, les héros ne doivent pas simplement trouver les produits chimiques, ils doivent aussi percer le secret immémorial des Inuits. Tant qu'à envoyer une mission, autant faire d'une pierre deux coups. Et c'est là que le conférencier intervient. Dixit le texte, il est même la dernière chance de l'agence Mirage pour amadouer les Inuit. En effet depuis qu'il a lu un dossier de presse dans l'avion, il sait tout des Inuit et de leurs traditions. Enfin pas exactement tout, mais ce n'est pas grave parce que Bill Ballantine lui souffle le reste. Son dossier de presse à lui devait être plus complet.
Je m'arrête là parce qu'il ne faut pas tirer sur les ambulances. A un moment donné, je me suis même demandé si je ne lisais une parodie au troisième degré.
Quant au « style »...eh bien, ça enfile ce genre de perles par exemple : « Utilisant une quantité d'oxygène mélangée à de l'hydrogène, ces véhicules légers ne pouvaient pratiquement pas tomber en panne sèche, ce qui était utile dans un lieu désert comme le pôle Nord où le carburant se faisait très rare. » ou « « Mais l'ancien militaire lui avait répété à plusieurs reprises qu'il n'y avait aucun danger, puisque ce dernier portait la même combinaison. »
Ou encore « « Dans la région polaire, les chutes de neige sont très courantes, mais ceci n'empêche pas les habitants de travailler comme d'habitude. ». Et pour finir un parfait exemple de la manière dont est écrit ce livre : « Nous ferions mieux d'écouter Tikaani, intervint Alain. On dit que le blizzard dans le Nord est capable d'aveugler les individus, à un point tel qu'ils ne peuvent parcourir une vingtaine de mètres sans se perdre. J'ai lu cela quelque part, mais je ne l'ai jamais vécu.
Miller se tut, non sans grommeler quelques jurons. Encore une fois, leur mission attendrait.
Justement, des flocons de neige commençaient à chuter sournoisement. Mais Miller n'en tint pas compte. Il fit rugir sa motoneige et fonça droit devant, avec à sa suite leur guide et Thibault. »
A vous de voir donc, si vous voulez tenter l'expérience.
Moi j'ai mis une demi étoile à ce livre, mais seulement par charité...




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