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Critique de Bimach


La notion de "smart city" est de plus en plus présente dans les réflexions sur la gestion urbaine, et cela crée un besoin de savoir un peu mieux que ce qu'en dit la presse, ce que recouvre cette notion, ce que ces approches peuvent apporter à la conduite des politiques urbaines et à leur qualité, ainsi qu'à la communication entre les habitants et les décideurs, et cela génère un désir de savoir ce qui a pu être réalisé en ce sens dans des villes du monde.
C'est pourquoi, trouvant ce petit livre dans un salon du livre, je me suis empressé de l'acquérir et de le lire.
Quelle déception! Je n'irai pas jusqu'à dire, comme Pascal, "incertain et inutile" ; cette lecture ne m'a pas été en effet totalement inutile, j'y ai notamment découvert, dans un ch 3 qui met en appétit, une tentative (avortée, mais on ne saura jamais, au cours de cette lecture, exactement pourquoi) de confier, à Toronto, la création d'un quartier nouveau à une filiale de Google, ou une expérience en Corée de même nature avec un autre intervenant, dont on ne sait pas bien si elle a des résultats concluants et positifs.
La suite est décevante, car les critiques, nombreuses, des réalisations, surtout celles qui impliquent les très détestés grands groupes technologiques, ne revêtent jamais la précision qui permettrait de vraiment comprendre leurs limites, et les raisons des inconvénients avancés.
On comprend bien, mais on n'avait pas besoin de cette lourde charge contre ces grands groupes, que les responsables de la gestion et du développement urbain ne doivent pas se mettre entre les mains de ces groupes sans garder tout le contrôle nécessaire, mais n'est-ce pas vrai de toute la gestion urbaine dans ses aspects qui doivent être délégués? C'est aux autorités responsables à définir les objectifs recherchés, les modalités d'appui sur des intervenants extérieurs, et à organiser le contrôle nécessaire pour garder la maîtrise des opérations, qu'il soit fait appel à des technologies numériques ou pas (cf l'expérience déjà très ancienne dans les transports, la gestion de l'eau, le logement social,....)
Le développement de certaines plateformes risque en effet de déposséder les responsables élus légitimes d'une partie de leur maîtrise des choses (espaces publics avec des applications comme "waze" ou les dispositifs de location de vélos ou de trottinettes en accès libre, maîtrise du marché du logement avec Airbnb, par ex), et il y a un énorme enjeu pour ces responsables à prendre les initiatives nécessaires pour ne pas se laisser dépasser par ce type de développement qui rompt avec les modalités connues de fonctionnement des systèmes urbains.
Mais ces enjeux sont connus. La question est d'avoir une bonne idée de ce qui est en train de se développer et de la manière dont d'autres ont pu y faire face, comme aussi de connaître les possibilités offertes dans tous les domaines de la gestion urbaine et des rapports avec les habitants par ces nouvelles techniques.
Ce livre, malheureusement, et ses développements vagues sur les différents types d'intelligence urbaine (l'intelligence sociale, l'intelligence économique etc...) n'y aide pas beaucoup.
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