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Critique de Sachenka


Ce roman est une grande déception pour moi. J'avais tellement entendu de commentaires élogieux à son endroit que je m'attendais à un « road book » magistral. Malheureusement, « Une odyssée américaine » n'est que le voyage ordinaire (pour ne pas dire déprimant et inintéressant) d'un retraité désabusé. L'auteur Jim Harrison n'a pas réussi à m'accrocher avec un sujet qui, pourtant, a tout pour plaire. Quoique, en écrivant cela, quelques mauvais souvenirs de ma lecture de « Sur la route » me reviennent en tête…

D'abord, je ne me suis jamais attaché au personnage principal, Cliff. Cet ancien professeur de littérature américaine est abandonné par sa femme qui l'a plaqué pour un autre homme, apparemment plus intéressant. (Ça, j'arrive à le croire !) et son fils unique qui habite la Californie. Depuis sa retraite, il ne fait survivre. À part s'occuper de son verger du Michigan, et parfois boire avec ses connaissances, il ne fait rien de sa vie. Même son chien est mort. (Un peu trop de misérabilisme ?) Pas étonnant qu'un sentiment d'échec l'habite. Un jour, il décide de se secouer un peu et de partir à l'aventure. Il y a peu à dire de plus.

D'ailleurs, Cliff lui-même le dit à un moment : « Je suis tout bonnement le énième américain débile en liberté. » Je n'en doute pas du tout. La différence, c'est que nous avons été épargné du récit des tribulations de la plupart des autres aventuriers…

Ce qui devait être un voyage initiatique dans les états américains n'est qu'une pathétique ballade en voiture remplie de clichés. Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'un guide de voyage, mais tout au long de ma lecture, j'avais l'impression que Jim Harrison était passé à côté de la beauté du paysage. Nommer les endroits traversés et leur accoler deux ou trois adjectifs et un vague sentiment de nostalgie n'est pas suffisant pour me les faire apprécier. Quant à toutes les références aux grands auteurs américains, elles semblent plaquées. Thoreau, Whitman, Emerson et compagnie. Je suis sans doute un peu sévère ici. Il est vrai qu'elles collaient à l'ancien professeur de littérature américaine.

En route, Cliff retrouve Marybelle, une ancienne élève devenue professeure à son tour, qui l'accompagne une partie du trajet. Elle n'est pas particulièrement sympathique ni attachante. Très vite il y a désenchantement entre les deux et j'ai été content de la voir partir de son côté. Quant à la Californie où vit son fils… bof ! Je vous fais grâce du reste de l'histoire. Il suffit de dire qu'il n'y restera pas longtemps et retourne chez lui. Bref, « Une odyssée américaine » est un roman que je tâcherai d'oublier.
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