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Critique de EvlyneLeraut


Un pur chef-d'oeuvre !
Ce grand classique de la littérature est une ode maritime, exotique et voyageuse. Ce roman est paru en 1936 pour la première fois et il a obtenu le prix Albert 1ier.
La trame retient son souffle, désireuse de partager les forces intrinsèques et les rémanences.
« Où étais-je perdu, égaré ? Atlantique ? Pacifique ? que connaissais-je de ces choses et de la flore et de la faune ? »
« Dans quelle oasis baignais-je, de parfums, de fleurs, de fruits et d'oiseaux ? Je mis longtemps à cueillir, découvrir, goûter, écouter. »
Gravier bleu embarque sur le Glavane. le navire fait naufrage. Échoué sur une île, abandonné, éloigné de toute civilisation  ; L'ombre de Jack le Hibou le hante. Les îles Galapagos sont-elles des mirages, des mouvances métaphysiques ? Toujours est-il que Gravier Bleu vit d'étranges phénomènes. Des lettres lui parviennent, celles de son amie Doride. Les illusions et les vérités s'entrechoquent. On ressent une ambiance fantastique, mystérieuse. Les éléments troublants encerclent Gravier Bleu.
« C'est si perdu les îles, si loin de la mer. La mer est une forêt et l'île est comme un petit lac, pas vrai ? »
Ce roman des errances intérieures, fable ésotérique est le réenchantement des transmutations. Les îles Galapagos sont une parabole. On navigue entre rêve et réalité.
« Tu es prédestiné. Que gaspilles-tu un trésor incertain de jours et de rêves. Tu cherches à saisir le détail d'accidents et tu ne t'interroges pas sur la destinée ? »
Existentiel, ressac et lagune, les philosophies altières et bien au-delà l'enjeu des quêtes initiatiques, Gravier Bleu, l'emblématique, l'homme inachevé.
Entre les mystères enfouis, les prédestinations, le crucial des révélations macrocosme : « Être le maître, les enrichir de leurs dons sans rien leur prendre ? Ils sont à peine ce qu'ils sont. Qui suis-je ? »
« Le voyage aux îles Galapagos » d'Éric de Haulleville est un miracle pictural, poétique et luxuriant. D'ombre et de lumière doté d'une préface perfectionniste et explicite d'Éric Dussert, il est une chance éditoriale, une pépite dès l'aube née.
A noter, une illustration très délicate de Stéphane Trapier en première de couverture à observer attentivement.
Publié par les majeures Éditions Marie Barbier.

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