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Critique de Jiby


Jiby
15 décembre 2021
J'ai lu lors de sa sortie, le premier roman de Gilles Haumont "l'origine du mal" mélangeant habilement sciences et croyances autour d'un thème qui m'est cher (et qui m'est chaire): l'évolution et notamment l'origine de l'humanité.
Ce roman m'ayant plu, j'ai eu envie de découvrir le deuxième roman "Le fils du fou".

Si certains passages philosophiques ou existentiels m'ont permis de percevoir une certaine richesse des pensées sous-jacentes ayant conduit à l'écriture de ce roman, la constitution générale me pose question.

Nous suivons Jonas dans son parcours pour retrouver son jeune fils Jean atteint de schizophrénie qui s'est échappé d'un hôpital psychiatrique dans des circonstances étranges.

Dans la première partie de l'oeuvre, on découvre que Jean a suivi des protocoles thérapeutiques visant à anéantir sa schizophrénie. Il se trouve que le protocole a particulièrement bien fonctionné chez certains patients.


Sachant que cette maladie psychiatrique peut être résumée à une perte du sens des réalités où le patient confond ce qu'il imagine dans sa tête et ce qui est réel, là où une personne saine fait la distinction...


Dans la seconde moitié du roman, l'auteur va tenter de casser la logique tellement bonne de la première moitié du roman.

L'entrée en piste de la CIA, la NSA et des pouvoirs surnaturels qui apparaissent chez Jean font perdre toute crédibilité à l'histoire...

On en arrive à une sorte d'allégorie de l'apocalypse selon St-Jean (justement).



En bref, un virage à 180 degrés se produit dans le roman et le font passer d'un roman de science-fiction un peu policier à un roman policier ésotérique quasi mystique... Très perturbant et surtout peu crédible.

L'apothéose se faisant avec l'évocation du "principe anthropique" selon lequel étant donné que par le calcul (douteux), l'humanité avait très peu de chance d'apparaitre dans l'univers. Si elle est apparue, c'est qu'elle "devait" apparaître ou en d'autres termes, que son apparition a un sens et qu'on l'a fait apparaitre.

En bref, un argument faussement scientifique, et en réalité une vraie erreur de raisonnement donnant une illusion cognitive, très à la mode dans les oeuvres littéraires actuelles, visant à tenter de prouver l'existence de Dieu.

L'ambiguïté des propos, ne permet pas de comprendre si Gilles Haumont approuve ou non ce principe.

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