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Critique de Goupilpm


Célubée, c'est avant tout l'histoire d'une cité que l'on découvre lentement, peut être un peu trop lentement au fil du récit conté pour le présent de la vie de la cité par Coélia jeune femme suivante d'une princesse, par un poète pour son passé qui à partir de parchemins qu'il traduit à la création de cette cité à l'aube de l'humanité. Une cité au parfum d'Orient, mais plus proche de la Crète ou de la Crète Antique. Une cité qui fut fondée à l'Âge de Pierre ou encore plus tôt dans le passé.

L'univers de ce royaume tout simplement appelé Royaume est géographiquement assez restreint, car se dirigeants se sont toujours plus ou moins à l'ouverture vers l'extérieur. Une société qui vit en autarcie, et qui n'a étendu son territoire que petit à petit au fil des besoins alimentaires de ses membres. Un royaume que l'on peut parcourir en une journée de cheval, et subdivisé en quelques petits territoires avec à leur tête un noble. Des territoires essentiellement peuplé par des agriculteurs encore plus mal lotis que nos serfs à l'époque médiévale. Des serfs qui ne sont là que pour nourrir les citadins de la cité qui occupent la majeure partie de la population. Au fil des âges la cité a vécu maintes disettes , et c'est dans cette même situation que vit l'histoire du roman. L'intrigue repose sur la volonté d'un prince de niveler ces inégalités, et donc de renverser le roi actuel qui a fortement taxé les paysans à l'avantage des citadins. Un postulat fort simple pour ne pas dire simpliste.

L'histoire mélange les mythes aux intrigues de cour, les légendes aux intrigues de coeur, et l'intrigue est peu suivie puisque c'est le côté intimiste qui prime et il y plus de palabres que d'action. Mais le but premier de ce récit c'est n'est pas vraiment de nous faire vivre la vie de la cité, mais d'inciter le lecteur à réfléchir sur des questions rhétoriques et philosophiques. de plus l'essentiel des inter-actions entre les protagonistes principaux, et leurs éventuels interlocuteurs ne nous parviennent qu'indirectement par l'un des narrateurs s'adressant au scribe qui écrit l'histoire. Cette manière de procéder renforce encore la lenteur d'un récit très lent. Rien dans cette histoire n'est fait pour essayer de donner de la vie à des longueurs qui succèdent à des longueurs si le style de l'auteur est riche, il faut constater qu'il est aussi soporifique.

Au final on a un peu de mal à comprendre comment un tel texte ait pu être classé en fantasy. Certes si ne nombreux éléments de l'histoire peuvent s'inscrire dans ce registre, il manque malheureusement ceux qui sont essentiels : pas d'action, pas de renversement de situation, et guère peu d'événements. Ce type de roman s'inscrit plus dans la lignée des légendes même si ici le monde est imaginaire. Un monde imaginaire c'est peut être le seul ingrédient de la fantasy. Qu'il a été dur de parvenir à la dernière page.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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