AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Kyokoandbooks


Pour celles qui me suivent depuis longtemps, vous savez que le série du bonheur de Finfarran, de Felicity Hayes Mac-Coy, est une de mes séries feel good favorite. Quand j'ai vu que Prisma sortait un nouveau roman de l'autrice, j'ai eu très envie de le découvrir.

Les couturières de Keepsake, c'est l'histoire de trois femmes: Marguerite, Val et Penny. Marguerite, la grand-mère de Penny, est venue passer quelques jours à Londres. Avec sa fille Val, elles attendent Penny pour passer un bon moment ensemble, autour d'un bon repas, dans un restaurant. Mais Penny surprend tout le monde en annonçant sa grossesse. Marguerite et Val ne connaissent pourtant pas de relation à Penny, cette acharnée de travail qui ne consacre que si peu de temps à sa vie privée.
Cette annonce sera le catalyseur, pour ces trois femmes, d'une réflexion sur leur vie, d'un retour dans leurs souvenirs. Ont-elles fait les bons choix?

Le récit est très introspectif. C'est un roman très contemplatif, qui ne peut pas, je pense convenir à tout le monde. Pas de rythme haletant, ni de rebondissements incessants. Simplement une plongée dans la vie et les trois pensées de ces trois femmes. Et pourtant je ne me suis jamais ennuyée.

Il m'a fallu quelques chapitres pour apprendre à les connaître, et pour m'habituer à ce rythme fait d'allers-retours entre les époques, au fil des pensées des personnages, mais je me suis ensuite beaucoup attachée à ces trois femmes. Ce sont des personnages si vivants, si concrets, que j'avais l'impression de les connaitre vraiment.

Marguerite, Val, Penny. Trois femmes d'une même famille, trois mères, trois filles. On les découvre peu à peu, leur passé, leurs choix, les événements qui les ont construites, ont fait d'elles qui elles sont. Trois femmes d'une famille où la communication n'est pas facile. On ne veut pas poser de questions, imposer son aide; on ne veut pas montrer ses faiblesses, demander de l'aide.
Et au-dessus, plane l'ombre de Ruth, la mère de Marguerite. Figure mystérieuse, mélancolique, et clé de bien des secrets. On a l'impression que ces trois femmes se sont construites, inconsciemment, avec la blessure de cette ancêtre. Comme si ce qu'elle a vécu, ce qui l'a changée, elle l'avait transmis à sa fille, par son attitude, sa façon d'être; et que cette dernière l'avait à son tour transmis à Val, qui l'avait transmis à Penny, comme un héritage...
Comme si elles avait développé leur force de caractère, leur volonté farouche de se débrouiller seules, en opposition à la réaction de Ruth à son drame personnel. Comme si elles portaient le poids d'un drame qui n'est pas le leur.

J'ai franchement adoré cette lecture. Cette immersion totale dans l'intimité de ces trois femmes, c'était comme un cocon, englobant et réconfortant, une parenthèse dans le quotidien. Une lecture très émouvante, un récit très touchant, un coup de coeur pour commencer cette année 2024.

Merci aux éditions Prisma pour ce beau roman.


Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}