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Critique de Griselda20116


Voilà un roman que j'ai lu quasi d'une traite et avec grand plaisir. le style est très bon ainsi que la traduction qui met le texte en valeur. Ce n'est pas une oeuvre facile, bien qu'elle se lise aisément. Beaucoup de sentiments et d'idées y sont décrits, assez contradictoires et, de ce fait, très humains.

Rüdiger, le professeur vieillissant et blasé qui en est le héros n'est pas du tout caricatural. Rien de vraiment original dans le déroulement de sa vie d'enseignant, l'enthousiasme des débuts qui s'est effiloché au fil du temps, les mécanismes du métier qui se sont mis en place, les relations teintées d'hypocrisie avec ses collègues et sa direction, ses révoltes assoupies, tout cela peut sembler banal.

Ses relations avec les femmes et sa famille le sont moins : l'amour pour ses parents s'exprime difficilement et sont alors évoquées brièvement et pudiquement les années où l'Allemagne « de l'Est » vivait sous le joug communiste. Ses contacts avec sa fille unique sont espacés et orageux. Les femmes ne font que passer, car il a une peur panique de s'engager durablement et sa solitude lui est plus chère que tout.

Une seule passion dans cette vie qui pourrait sembler médiocre : la poursuite permanente de tout ce qui touche de près ou de loin à Friedrich WEISKERN, qui a réellement existé et a laissé une topographie de Vienne qui a fait date, étant la première jamais dressée.

La fin du livre laisse plusieurs questions ouvertes, s'achevant sur un résumé de la position de Rüdiger, souffrant d'une crise d'angoisse lors d'un voyage en avion. Au vu du caractère du personnage, on peut supposer qu'il ne prendra jamais de décision tranchée, dans aucun secteur de sa vie...
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