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Critique de myrtille81


Herbjörg María Björnsso se meurt d'un cancer dans le garage où elle habite. A quatre-vingt ans, elle se remémore sa vie entre Islande, Allemagne en guerre et Argentine. Une vie à cent à l'heure, une vie terriblement dure mais sans compromis et surtout sans illusions.

En recevant ce roman, de part la couverture et le résumé, j'ai eu un peu peur d'avoir affaire à unes sorte de longue farce à l'humour un peu trop branché. Ce n'est pas que je déteste le genre, mais ça me lasse vite. Alors plus de 600 pages... Mais j'ai vite eu la bonne surprise de voir que ce roman est bien plus que ça même s'il ne manque pas d'humour. J'y ai trouvé une véritable richesse et profondeur.
L'écriture est par moment très poétique. Après plusieurs pages de noirceur, l'auteur arrive à créer des images poétiques de pure beauté. Et puis il y a l'humour, un humour souvent corrosif, parfois lyrique et toujours profond. Un humour qui contredit l'extrême noirceur de bien des chapitres.

Ce roman est foncièrement humaniste. Il y a l'absurdité de la guerre, la difficulté des choix et de leurs conséquences, la condition de la femme. Je crois n'avoir jamais lu un roman aussi féminin écrit par un homme.

On s'y interroge sur le sens de la vie, entre modernité des grandes villes et la vie autrefois sur les îles islandaises, sur ce qui fait le sel de la vie.

Et on finit par connaître l'Islande comme si on y avait vécu. Même si l'auteur peut être très virulent sur son pays.

La forme du roman, sous forme de courts chapitres et de va-et-vient entre les époques, évoque parfaitement les divagations de la vieille dame au fil de ses souvenirs et met du relief dans la lecture.

Une très belle découverte pour laquelle je remercie les éditions Presses de la Cité et Babelio pour son opération masse critique.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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