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Critique de BurjBabil


Je n'ai pas pu résister à l'appel de la lecture de la suite de la précédente trilogie. Je me suis donc procuré les trois derniers, pour clore cette histoire d'amitié improbable sur fond de deuxième guerre mondiale. Cette critique concerne donc les trois volumes « Amerika bomber », « Eva » et « Silbervogel ».
Cette BD peut être conseillée de mon point de vue à des lecteurs jeunes qui ne savent plus grand chose de la deuxième guerre mondiale en tant que guerre.
On y retrouve tous les protagonistes de cette histoire aérienne. Cela commence bizarrement comme une uchronie, ainsi que le laisse supposer la couverture que je juge finalement trompeuse. Cela se poursuit ensuite plus classiquement avec un retour dans la réalité de cette fin de conflit mondial et des scènes aériennes assez fortes mettant en scène les Messerchmitt 262 « schwalbe » opposés aux P38 « lightning »
J'avoue avoir moins accroché que précédemment, sans bien comprendre pourquoi. Objectivement, le travail graphique est toujours aussi bon. La recherche historique autour de cette course aux armes nouvelles est évidente et il faut saluer cet effort qui permettra aux jeunes lecteurs d'appréhender ces faits largement ignorés aujourd'hui. Il ne manque plus que Wernher von Braun pour compléter la galerie de personnages ayant alimenté cette folle course aux armements. D'autant que ce Prussien Sturmbannführer SS était né en Pologne et que le HQ de l'opération Amerika Bomber semble se situer non loin de Breslau, comme le montrent les petits drapeaux piqués sur une carte murale symbolisant les miettes de l'armée allemande face à la progression des « alliés ».
Bref, tout tourne autour du projet « Riese » et du château de Furstenstein, de l'utilisation des prisonniers des camps de concentration pour construire ces complexes plus ou moins secrets dont les objectifs réels, toujours mystérieux aujourd'hui, sont dans ce roman graphique la réalisation d'une super fusée censée sauver l'honneur du IIIe Reich vaincu.
Je crois en parcourant une seconde fois les planches que ce chassé-croisé entre les trois héros m'a un peu déboussolé et que quelques passages légèrement manichéens ont un peu gâché la fête des couleurs, bien que l'ensemble graphique soit sensiblement plus sombre que la trilogie initiale, chaos final de 1945 oblige.
Il me restera sans doute la dernière planche, très belle, d'Hanna (Reitsch) tellement seule dans un Berlin ravagé.
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