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Critique de silverfab


Profitons de la publication du dernier volume des « Sunday pages » de Krazy Kat pour saluer ce comic strip méconnu du grand public, ainsi que le remarquable travail d'édition effectué par Les Rêveurs, sur cette nouvelle traduction française. Kezako Krazy Kat pour qui n'en aurait ouï le nom ? Au coeur d'un décor plus impalpable qu'un mirage du désert d'Arizona, Ignatz la souris s'ingénie à retourner d'un coup de brique bien ajusté la « calebasse » de Krazy Kat, lequel (laquelle ?! Question restée sans réponse) s'obstine à prendre pour preuve d'amour cette violente attention. Que le rongeur parvienne ou non à ses fins, il se fera de toute façon embarquer par Pupp, chien policier et sergent zélé du comté de Cocodino. Avec ce concept digne du slapstick le plus éculé, son dessin minimaliste, son humour nonsensique et son langage déroutant, la BD a tout pour désarçonner le lecteur non averti. Et pourtant… Pour peu que ce dernier se départisse de sa pesante rationalité en abordant l'oeuvre d'Herriman, il accédera à un univers dont la complexité poétique et symbolique n'a d'égale que la simplicité apparente du trait de crayon de son génial géniteur. Une telle expérience esthétique devrait nous mener, logiquement, à la conclusion suivante : sommes-nous, avec Krazy Kat, face à « la meilleure bande dessinée du XXème siècle » ? Pas forcément. En présence d'une pure oeuvre d'art… assurément.
Et voici de quoi écouter avec: http://bobd.over-blog.com/2015/10/tresors-de-la-bd-americaine-krazy-kat-vs-the-3-cabelleros.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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