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Critique de MARTINE300645
Ouvrage destiné plus particulièrement aux étudiants, à des économistes ou anthropologues. Livre envoyé dans le cadre de Masse critique.
Cet ouvrage aborde l'histoire démographique, économique et sociale de la population indigène (définition légale de l'époque coloniale). L'histoire anthropométrique née en France dans les années 1970, a permis d'apporter des éléments essentiels sur l'évolution des niveaux de vie dont celui des esclaves, et sur une explication de la baisse de la mortalité durant les premiers temps de l'industrialisation due aux progrès de la médecine. Mais l'histoire des pays colonisés, dont l'Algérie, reste un terrain peu exploré. Il s'agit dont de tenter dans cet ouvrage, de replacer en son coeur, l'histoire des indigènes, des paysans, la fin de la régence et de la colonisation : dans quelle mesure l'arrivée des français constitue-t-elle une rupture des équilibres socio-économiques sur la base des registres. L'ensemble des historiens post-indépendance, s'accordent pour voir dans l'Algérie de la fin de la Régence, un pays en crise en repli militaire et économique, une proie fragilisée et facile pour la France.
L'absence de fiabilité des statistiques démographiques coloniales avant 1886, la population indigène du XIXème siècle a été longtemps sous-évaluée. Mais qu'il y ait peu d'indigènes en 1830 arrange le parti colonial qui y voit une justification de l'installation de populations européennes sur des terres considérées comme vacantes (certains affirment qu'il sagissait en fait de la spoliation des terres).
Il aborde également l'impact de la médecine sur l'évolution des niveaux de vie, la catastrophe démographique de 1867-1868, les épidémies de choléra et la famine de 1866-1868 due à une sécheresse extrême ....
En conclusion je dirai que ce livre est très instructif sur les différents points évoqués ci-dessus. Ainsi la fin de la régence turque, l'invasion française et la catastrophe démographique, sont encore de nos jours l'objet d'interprétations très divergentes (plus précisément synthèse de Nacereddine, Saidouni et Lemnouar Merouche). Certains n'hésitent plus à évoquer l'extermination ou le génocide des indigènes jusqu'aux années 1880.
Cet ouvrage aborde l'histoire démographique, économique et sociale de la population indigène (définition légale de l'époque coloniale). L'histoire anthropométrique née en France dans les années 1970, a permis d'apporter des éléments essentiels sur l'évolution des niveaux de vie dont celui des esclaves, et sur une explication de la baisse de la mortalité durant les premiers temps de l'industrialisation due aux progrès de la médecine. Mais l'histoire des pays colonisés, dont l'Algérie, reste un terrain peu exploré. Il s'agit dont de tenter dans cet ouvrage, de replacer en son coeur, l'histoire des indigènes, des paysans, la fin de la régence et de la colonisation : dans quelle mesure l'arrivée des français constitue-t-elle une rupture des équilibres socio-économiques sur la base des registres. L'ensemble des historiens post-indépendance, s'accordent pour voir dans l'Algérie de la fin de la Régence, un pays en crise en repli militaire et économique, une proie fragilisée et facile pour la France.
L'absence de fiabilité des statistiques démographiques coloniales avant 1886, la population indigène du XIXème siècle a été longtemps sous-évaluée. Mais qu'il y ait peu d'indigènes en 1830 arrange le parti colonial qui y voit une justification de l'installation de populations européennes sur des terres considérées comme vacantes (certains affirment qu'il sagissait en fait de la spoliation des terres).
Il aborde également l'impact de la médecine sur l'évolution des niveaux de vie, la catastrophe démographique de 1867-1868, les épidémies de choléra et la famine de 1866-1868 due à une sécheresse extrême ....
En conclusion je dirai que ce livre est très instructif sur les différents points évoqués ci-dessus. Ainsi la fin de la régence turque, l'invasion française et la catastrophe démographique, sont encore de nos jours l'objet d'interprétations très divergentes (plus précisément synthèse de Nacereddine, Saidouni et Lemnouar Merouche). Certains n'hésitent plus à évoquer l'extermination ou le génocide des indigènes jusqu'aux années 1880.
