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Critique de ElGatoMalo


Ou on découvre que les bâtisseurs ont bâti, justement, un réseau de surveillance trans-dimensionnel. Ce dernier s'effondre sans qu'on sache vraiment pourquoi. Ce lien technologique entre les millions d'univers parallèles du Marvel Multivers disparaît, grignoté par une mystérieuse substance bleu. Par une coïncidence extraordinaire (et difficilement crédible) le dernier point nodal en état de fonctionner, et situé dans notre univers, le 616, remplit son rôle qui semble être de désigner un champion, un défenseur, en lui accordant une puissance telle qu'il (ou elle, ce qui détermine le choix n'est pas défini, mais là c'est "il") pourrait éradiquer la planète. L'argument développé étant que pour bien défendre quelque chose il faut être capable de la détruire. L'heureux, ou malheureux, élu se trouve être un adolescent discret et même complètement effacé. Curieusement, mais faut-il s'en étonner, il n'est prévenu en rien de ce qui lui arrive et, de plus, l'accusé de réception de cette force titanesque détruit son lycée (la seule partie marrante : qui n'a pas rêvé, au moins une fois, de rayer son lycée de la carte - j'ai bien écrit en 1974, une bd d'une cinquantaine de pages dans laquelle un monstre géant et borgne, sorti du vieux port, dévastait le lycée Thiers à Marseille). Les vengeurs, qui ont l'oeil sur tout, découvrent le désastre et s'empressent d'aller constater les dégâts sur place. Là, au milieu d'une forme en étoile ("star brand" en anglais) ils font la découverte du seul survivant. À la suite d'incompréhensions nombreuses et mutuelles, ils livrent la bataille officielle de l'histoire. Un dieu du tonnerre et un dieu du soleil font partie de l'équipe des Vengeurs mais ils se prennent, malgré tout, une tannée mémorable ! Après quelques bonds au travers du système solaire (les personnages de NightMask et Manifold brouillent volontiers les cartes en transportant instantanément tout le monde d'un point à un autre) et quelques autres échanges de gnons, châtaignes et autres torgnoles d'une violence telle qu'ils donnent au qualificatif d'homérique la douce délicatesse d'un tendre euphémisme pour demoiselle de bonne famille, les deux principaux héros, se retrouvent, de leur plein gré, dans une geôle sidérale.

La dernière partie tombe un peu comme un cheveu dans la soupe en proposant le mélange sans rime ni raison (y en avait-il déjà dans le début du livre ?) d'une série d'hommages non déguisés à quelques films d'action des années 1970s : Opération Dragon, Jamais plus Jamais et Casino Royal (première mouture).

En résumé, dans cette suite d'Everythings Dies et d'Avengers World, le scénariste continue à diluer son histoire en accumulant les détails et on perd de vue le dessin d'ensemble. Les révélations sont plutôt fades. L'intérêt se perd progressivement dans les méandres de la narration, malheureusement.
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