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Critique de Kapounet
Attention, ce titre décalé et plein d'humour peut viser en plein coeur si on se sent concerné(e) par le même problème insoluble que les personnages principaux. Je ne sais pas comment cela était présenté dans la version originale, mais un grand bravo à la traductrice et son "y a qu'à faut qu'on", "y a qu'à faut conne" qui est absolument parfait. Au long des différents tomes, Tokyo Tarabera Girls joue avec les clichés (pour qui a eu son comptant d'heures de visionnage de dramas asiatiques comprendra tout de suite), les inspecte et les retourne sans prendre de précautions. La série se moque assidument d'une génération qui malgré elle navigue entre traditions de l'ancien monde (le sacré saint mariage) et modernité (le mythe de la femme moderne). Cette perte de repères dans laquelle semble baigner l'autrice (ou plutôt ses amies) est traitée sur le fond de l'humour (et c'est hilarant). Mais cela n'empêche pas la série de traiter le sujet dans le fond, sans passer par la facilité. En suivant les péripéties de ces trois ivrognes bruyantes et mauvaises langues, on finit en fait par apercevoir le portrait d'une société qui ne se porte pas si bien que ça.
