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Critique de MassLunar


Quoi de mieux pour débuter l'été qu'un bon film de série B mettant en scène des hordes de poiscailles vicelards se défoulant sur des hordes de vacanciers ? On a le fameux requin, on a eu le piranha et désormais nous avons le poisson rouge ! Et pas dans n'importe quel cadre puisque l'histoire se déroule dans le quartier branché de Shibuya devenue pour l'heure un vaste aquarium sanguinolent. Bienvenue dans l'enfer de Shibuya Hell, un nouveau survival-horror édité par Pika et plébiscité par un certain Hiroya Oku...

Bon autant crever l'abcès, comme le laisse présager la première de couverture, vous avez affaire à un nanar délicieusement crétin.Certes, une armada de poissons rouges fait rêgner la terreur mais une question demeure : comment Némo fait-il pour bouffer autant de gens si il n'a pas de dents ? Cette question existentielle m'a hanté durant tout ce premier tome ! Plus sérieusement, c'est bien évidemment un titre du pur second degrés qui n'a pas la même puissance horrifique que d'autres titres du genre.

Cela dit, l'auteur Aoi Hiroumi possède une certaine qualité : il maîtrise le rythme de son survival. On ne tombe pas dans l'absolue bêtise. le mangaka, dont c'est la première série (laquelle compte déjà 8 tomes au Japon !) fait avancer son intrigue à un rythme d'enfer multipliant les poursuites, les changements de lieux et les morts ( y compris les morts insoupçonnées) . L'effet épée de Damoclés est plutôt bien retranscrit dans ce premier volume qui se suit comme étant la première " saison" d'une série avant que l'auteur ne nous réserve une petit surprise finale.

J'ai plutôt été embarqué dans ce jeu de massacre emmené par nos chers ami amphibies. Leurs dessins très réalistes sans aucune once de monstruosité rend leurs apparitions encore plus absurdes. C'est bien sûr voulu. Après, même si ce premier volume demeure assez prometteur dans l'ensemble, nul doute qu'en terme de survival, on peut trouver manga beaucoup plus percutant. Personnellement, j'ai un peu râlé devant la quasi-absence de charisme du personnage principal, un énième geek passe-partout qui se découvre un côté héroique. Cela dit, on se rattrape avec une galerie de personnages secondaires assez sympa, notamment une future idole J-pop armée de principes. le survival se marie plutôt bien avec cette menace nanardesque.

Ce premier tome de Shibuya Hell n'est pas une petite perle de terreur. C'est un survival nanardesque emmené par une menace totalement absurde. On sourit devant les poissons tout en étant pourtant embarqué dans un jeu du chat et de la souris totalement mortel. le rythme est là, les péripéties s'enchaînent et on se surprend à regarder son petit poisson rouge autrement...


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