AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MartinManhunter


Suite à la légère déception du second tome (en édition poche) en comparaison du premier, je me lance dans la lecture de cette nouvelle partie avec l'espoir de retrouver les sommets. Verdict : les sommets sont retrouvés et même dépassés !
En regardant la publication "classique" de l'oeuvre il apparait que ce troisième poche est la fin du premier cycle. Il a donc la charge de clôturer cette première partie, mais aussi la chance de contenir une tension extrême jusqu'à la fin (et c'est aussi pour cela que le second tome était plus mou). Robin Hobb fait preuve d'une maestria pour continuer à faire grimper la tension au fil des pages et pousser Fitz dans ces derniers retranchements.
Le tome précédent donnait au personnage une première franche victoire amoureuse, celui-ci le pousse à devoir choisir entre son amour pour Molly et sa responsabilité en tant qu'homme lige du roi-servant et en tant qu'assassin royal. Ecartelé par les deux pans de sa vie, Fitz va devoir choisir. Mais ce choix lui appartient-il réellement ?
Au fil des pages ce n'est d'ailleurs plus vraiment la relation entre Fitz et Molly qui est au coeur du récit, mais bien toutes les problématiques de la cour. Vérité s'exile pour aller chercher l'aide des Anciens dans le but de vaincre les pirates rouges et laisse le champ à son plus jeune frère Royal pour continuer ses manigances auprès du roi. La seconde moitié du roman prend aux tripes à un point qu'il en devient difficile de s'arrêter à la fin d'un chapitre. Tout s'enchaine à une telle vitesse, Fitz semble encore et toujours seul face à des considérations qui dépassent sa condition de bâtard, mais il fait face. Il essaie, il tente de garder la tête haute et de faire honneur à son père, son roi-servant et son roi.
La fin est une apothéose grandiose de tension. Impossible de ne pas avaler les pages tellement on se demande comment Fitz et le peu de personnes présent pour l'aider pourront se sortir de cette passe qui ne cesse de s'aggraver. Robin Hobb ne déçoit à aucun moment. Pas dans les péripéties qui ne suivent et s'enchainent magnifiquement et pas dans le développement de Royal, son antagoniste pour qui l'on ne souhaite que le trépas. Ce tome m'a rappelé les grandes heures du Trône de fer, ces moments où la politique royale apparaissait comme l'une des choses les plus captivantes jamais écrites, lorsque la guerre des quatre trois faisait rage. Robin Hobb touche cette perfection du doigt.
Ce premier cycle est maintenant terminé et quoiqu'il advienne maintenant il restera gravé dans mon historique de lecture, là, tout en haut.
Désormais, il me tarde encore plus de découvrir la suite de l'histoire de Fitz.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}