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Critique de boudicca


Avec son diptyque « Le peuple des rennes », ici regroupé par les éditions Le-Pré-au-Clerc en une belle et épaisse intégrale, Megan Lindholm (plus connue en fantasy sous le pseudonyme de Robin Hobb) nous offre comme à son habitude un très bon roman, original et captivant de bout en bout. La singularité de l'ouvrage vient, tout d'abord, du cadre et de l'époque choisis par l'auteur qui nous entraîne dans un monde préhistorique imaginaire mais parfaitement cohérent, où vivent tribus nomades et sédentaires possédant différents degrés d'évolution en fonction des régions. C'est dans cet univers froid et dur qu'évoluent Tillu, guérisseuse compétente et indépendante, et son fils, Kerleu, jeune garçon de dix ans atteint de ce que l'on pourrait qualifier aujourd'hui d'une forme d'autisme rendant son intégration au sein d'une tribu extrêmement difficile, voire impossible. Handicapée par son statut de femme célibataire et par l'étrangeté de son fils, la jeune femme se voit forcée de mener une existence faite d'errance et de solitude, quotidien brisé par sa rencontre avec une tribu accueillante et évoluée, celle du peuple des rennes.

Comme souvent dans les romans de Megan Lindholm/Robin Hobb, l'accent n'est pas mis sur l'action mais plutôt sur la psychologie des personnages. Ce diptyque ne fait exception à la règle, son principal intérêt résidant dans les interactions entre les différents personnages ainsi que l'évolution de leurs rapports. Tillu, notamment, est un personnage particulièrement attachant, déterminée mais pleine de compassion malgré la difficulté pour elle de vivre dans un monde où une femme se doit de dépendre d'un homme. le second intérêt du roman réside dans le soin apporté par l'auteur aux détails liés à la vie quotidienne de cette société préhistorique sur laquelle on sent que l'auteur a fait des recherches, que ce soit en ce qui concerne l'artisanat, la confection d'armes ou de vêtements, l'utilisation des plantes et des animaux... L'intrigue pour sa part n'est certes pas d'une grande complexité, mais on se laisse aisément porter par le talent de conteur hors paire de l'auteur qui n'a pas son pareil pour captiver le lecteur jusqu'à ce qu'il ne puisse plus s'empêcher de tourner les pages.

« Le peuple des rennes » n'est certainement pas le meilleur Robin Hobb ni Megan Lindholm, mais reste malgré tout un bon roman, divertissant et bourré de personnages attachants qui vous feront passer un très bon moment. Une bonne découverte.
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