J'étais impatiente de découvrir «
Eurobus » du designer
Taylor Holland, mais je dois avouer que cette oeuvre m'a laissée perplexe.
L'art graphique m'étant peu familier, je ne savais pas à quoi m'attendre. Paris, jungle urbaine où les anonymes se bousculent dans les couloirs gris du métro… Quelle surprise en ouvrant ce (gros) livre ! Une véritable explosion de couleurs ! Une explosion, justement…
Je rejoins d'autres lecteurs dans le sens où sans la préface de
Véronique Vienne, je serais restée dans l'incompréhension la plus totale. Ancienne directrice artistique devenue critique d'art, elle tente à présent de décrypter le travail des artistes avec qui elle a collaboré et de le mettre à la portée du public.
Malgré cela, je n'ai pas su percevoir la sensibilité de la démarche de Holland : des centaines de parcelles de bus customisés, impersonnelles, dépouillées, sorties de tout contexte, sans la moindre information. Quatre ans de prises de vue au coeur de la capitale avec pour résultat un amas de couleurs sans cohérence, répétitif et roboratif.
L'originalité du concept était pourtant intéressante, et j'imaginais découvrir des fragments de vie, de mouvements, aussi abstraits fussent-ils. Peut-être était-ce trop demander aux « simples lecteurs curieux » que d'être touchés? J'ignore ce qu'en ont pensé les amateurs, mais leur ressenti gagne à être exprimé !
Merci à Babelio ainsi qu'au éditions Intervalles qui m'ont offert "
Eurobus" dans le cadre de Masse Critique.