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Critique de LoupAlunettes


Parole de moutons,
juré sur la dernière histoire de chevet je le promets,
Il y avait des yeux, tout ronds, par dizaine dans mon cauchemar.
Il y avait des ballons, des bleus, des verts,
je ne sais plus, c'était peut-être un rêve.
Les yeux de fantômes, eux, perçaient le noir au jeu du cache-cache.
Ils sont parfois aussi jaune que le citron, que le soleil, que ma veilleuse près de mon lit.
Ceux-là veulent être trouvés, c'est pas du jeu !
De fil en aiguille, de moutons en moutons, de moutons en ballons,
je m'endors, je m'envole.
Les dinosaures violets et dorés n'auront pas de prise pour m'effrayer.
Slurp, blurp, finissent les songes, avalés.
Aspirant des nuages de couleurs avec gourmandise, mon tapir, gardien du dodo, renvoie tout le monde dans l'estomac, cauchemars et rêves. Il est temps de se retirer.
Le lendemain, j'aurai tout oublié, doucement, je me serait réveillé,
mon tapir sera parti se coucher.

: « Au revoir cauchemar » de Junko Honda est un bel album pour rassurer les petits avec douceur, soigner les petites peurs du noir en les apprivoisant.
Les petits lecteurs pourront à la lecture, toucher les moutons, les dinosaures, caresser les fantômes, faits de matière à toucher douce ou attractive.
Une histoire en format à l'italienne très rassurante qui fait intervenir un personnage imaginaire gardien de des sommeils, un doudou du dodo rien qu'à eux qui prendra le relais de l'ours et du mouchoir à téter dès que les paupières se fermeront.
Il est possible que l'auteur est marquée son histoire d'une touche de couleur artistique, les cauchemars et les rêves rappellent les colombes et les gerbes découpées de couleur du peintre Matisse. Des formes aériennes qui sont englouties et deviennent galets dans l'estomac du tapir glouton. L'auteur joue aussi avec des tâches de couleur, qui prennent formes, éclairent la nuit noire et raconte une histoire. Un bel appel à l'imaginaire.
« Voila pourquoi, souvent, le matin je ne me souviens plus de mes rêves. Et toi, t'en souviens-tu ? Non ? Alors, tu as peut-être, toi aussi, un ami mangeur de cauchemars...et de rêves ? »
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