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Critique de christinebeausson


Quelle aventure !
Partir pour la Tasmanie, à l'autre bout du monde, presque aux antipodes ( en creusant un trou à Paris, on atterrit en plein océan Pacifique entre la Tasmanie et la Nouvelle Zélande ).
On se trouve plus précisément au sud est de ce petit pays à Eaglehawk Bay où il y a l'isthme de Eaglehawk Neck, une presqu'île perdue dans la mer de Tasman.
Un fait divers de 1996 nous a fait découvrir cette région (1).
Un drôle de titre qui nous parle d'octopus (2), belle occasion de passer quelques temps pour nous familiariser avec cette drôle de bestiole que nous avons du mal à imaginer comme aussi intelligent qu'un animal domestique.
Nous croiserons dans ce livre l'histoire des aborigènes(3) et pourrons en apprendre un peu plus sur leurs coutumes.
Mais la grande découverte sera celle de Lucy, une australienne qui s'est retrouvé en Tasmanie et qui rêve de devenir une véritable Tassie … intégrée la culture et bien dans sa tête et dans son corps.
Difficile d'envisager l'avenir quand son corps a subi la mutilation suite au crabe dévoreur, se reconstruire alors … Un sein … encore un petit peu plus gros ? … et se reconnaître dans cette apparence qui ne correspond plus à ce qu'on a été !
Ce livre est une pépite à la fois dans la description des paysages qui me fait penser à mon auteur fétiche Richard Flanagan et dans sa capacité à nous transformer en quelques lignes en poulpe ou en phoque et à ressentir les éléments comme si nous y étions.
Un très beau roman qui sort des sentiers battus et rabattus et qui propose une belle réflexion sur la féminité.

(1)
Martin Bryant est un tueur à la chaîne connu pour avoir tué 35 personnes et en avoir blessé 37 autres lors du massacre de Port Arthur en 1996 en Tasmanie. Il a écopé de 35 peines d'emprisonnement à perpétuité et de 1 035 ans sans liberté conditionnelle au pénitencier Risdon Prison.
Martin Bryant a fourni des explications confuses de ce qui l'a amené à tuer 35 personnes à Port Arthur, le 28 avril 1996. Une hypothèse avancée serait son désir d'attention (il aurait dit à un voisin : « Je vais faire quelque chose qui va faire que tout le monde se souviendra de moi »).
Ses premières victimes sont Nolene et David Martin, propriétaire d'une maison d'hôtes dans la région (maison que le père de Martin Bryant avait apparemment très envie d'acheter). Il tira sur eux avant de se diriger vers Port Arthur. Martin Bryant est entré dans un café avec un grand sac bleu, lors de son repas, il fit remarquer : « il y a beaucoup de guêpes ici ». Une fois son repas terminé, il se dirigea vers l'arrière du café et fixa une caméra sur une table vide. Il sortit alors un fusil de type AR-15 et commença à tirer. En quelques secondes, il tua 20 personnes et en blessa 15 autres. Il prit ensuite la fuite, tirant sur des personnes dans le parc de stationnement puis depuis sa berline Volvo jaune. Martin Bryant conduisit trois cents mètres, jusqu'à un endroit où une femme et ses enfants se promenaient. Il s'arrêta et tira deux fois sur la femme et l'enfant qu'elle portait dans ses bras. L'ainé des enfants s'enfuit, mais Martin Bryant le suivit et le tua d'un seul coup de feu. Ensuite, il vola une BMW de couleur or en tuant les occupants. Un peu plus loin sur la route il s'arrêta à côté d'un couple dans une Toyota blanche et prit en otage un des occupants en lui ordonnant de se placer dans le coffre de la BMW. Après la fermeture du coffre, il tira deux coups de feu dans le pare-brise de la Toyota, tuant la femme au volant. Il retourna ensuite à la maison d'hôtes et brûla la voiture volée.
La police est arrivée rapidement et a tenté de négocier avec Martin Bryant pendant de nombreuses heures avant que la batterie de son téléphone ne soit déchargée, ce qui mit fin à la communication. Pendant les négociations, il tua son otage.
Le lendemain matin, 18 heures plus tard, M. Bryant a mis le feu à la maison et a tenté de s'échapper dans la confusion. Souffrant de brûlures au dos et aux fesses, il a été capturé et emmené à l'Hôpital Royal Hobart où il a été traité et conservé sous bonne garde.
En réponse aux meurtres, les autorités australiennes ont mis des restrictions sévères sur les armes à feu. le gouvernement de l'État de Tasmanie a tenté d'ignorer cette directive, mais a été menacé avec un certain nombre de sanctions par le gouvernement fédéral.
Martin Bryant a été condamné à 35 peines d'emprisonnement à perpétuité pour les meurtres et à 1 035 ans pour d'autres crimes liés à ce massacre. Il devrait rester en prison le reste de sa vie. Il a tenté de se suicider six fois en cellule.

(2)
Octopus est un genre de mollusques de l'ordre des octopodes (les octopodes sont des mollusques à huit bras et sont communément appelés pieuvres).

(3)
Les Aborigènes de Tasmanie sont le peuple aborigène de l'île australienne de Tasmanie, située au sud du continent. Pendant une grande partie du XXe siècle, les aborigènes de Tasmanie ont été largement, et à tort, considérés comme un groupe culturel et ethnique éteint qui avait été intentionnellement exterminé par les colons blancs. Les chiffres contemporains (2016) du nombre de personnes d'ascendance aborigène de Tasmanie varient selon les critères utilisés pour déterminer cette identité, allant de 6 000 à plus de 23 000..
Arrivés pour la première fois en Tasmanie (alors une péninsule australienne) il y a environ 40 000 ans, les ancêtres des aborigènes de Tasmanie ont été coupés du continent australien par la montée du niveau de la mer. Ils ont été entièrement isolés du monde extérieur pendant 8 000 ans jusqu'au contact européen.
Avant la colonisation britannique de la Tasmanie, la population a subi une baisse drastique de son nombre en trois décennies, de sorte qu'en 1835, seuls quelque 400 aborigènes de Tasmanie de sang pur ont survécu, la plupart étant incarcéré dans des camps où tous sauf 47, sont morts au cours des 12 années suivantes. le point de vue traditionnel, toujours affirmé, soutenait que cet effondrement démographique dramatique était le résultat de l'impact de maladies introduites, plutôt que la conséquence d'une politique. Geoffrey Blainev, a écrit qu'en 1830 en Tasmanie : "La maladie avait tué la plupart d'entre eux, mais la guerre et la violence privée avaient également été dévastatrices."
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