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Critique de 5Arabella


Il s'agit en réalité d'une esquisse de pièce, l'oeuvre n'a jamais été achevée. Elle a été publiée pour la première fois en 1970. Ödön von Horváth s'est sans doute inspiré d'un cas réel, celui d'une institutrice Elly Maldaque. Il a pu avoir connaissance de sa situation alors qu'il travaillait pour la Ligue allemande des droits de l'homme en 1926-1927 à Berlin.

Nous avons donc quelques scènes, dont certaines ont deux versions. Dans un premier temps, nous faisons connaissance avec Ella et son amie Eva tout juste sortie de prison. Ella a rejeté son éducation chrétienne ; son soutien à Eva lui vaut une perquisition, une phrase dans son journal intime qui laisse penser à une sympathie communiste, provoque son licenciement de l'enseignement. Elle tente de faire valoir ses droits, soutenu dans un premier temps par un journaliste. Mais très vite des menaces se précisent sur ceux qui l'aident, ses démarches se heurtent soit à une indifférence dissuasive, soit à une violence feutrée. Elle finit par perdre son calme et à être internée comme dangereuse.

Ce n'est qu'une ébauche, mais c'est d'une grande force. Ödön von Horváth met à nu un système de violence institutionnelle d'état, la façon dont elle fait plier les individus pour en devenir des rouages, et élimine ceux qui ne veulent ou ne peuvent rentrer dans le rang. Certaines répliques font froid dans le dos, en particulier par leur actualité. Puissant.
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