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Critique de LoupAlunettes


Le cheveu hirsute, la dent toujours prête à mordiller comme le fait l'animal joueur et canaille, la petite n'avait que faire des noeuds, des joujoux et préférait sans doute les hiboux, les cailloux.
Trouvée là, dans la forêt, sur un tapis d'herbes et de fleurs sauvages, cette petite chose qu'on nommait bébé fit la curiosité des animaux, mais de cette bête là, ils ne firent pas leur repas.
Le renard, le corbeau et l'ours ne se posèrent pas plus de questions et ouvrirent leur coeur à l'animal rose sans poil. Chasser le poisson, les joyeuses escapades au creux des tanières, la vie sauvage n'avait plus de secret pour cette petite fille qui avait été adopté par les bois et ses habitants.
C'est le cheveu hirsute, la dent prête à mordiller que la grande fille fut trouvée par d'autres animaux à la peau rose. Mais cette enfant ne sait pas parler,ne sait pas s'habiller, se servir d'un alphabet.
Un éminent spécialiste en fit sa pupille, sa grande aventure, de cette petite sauvage il fera un petit d'homme comme il se doit, qui dit « A, B » et aussi « bien volontiers ».
Pourtant c'était un échec, la petite fille ne savait dire que « crooaa », n'aimait que mordiller la peau des cous touffus et était toujours heureuse de creuser dans le sol fleuri. le sol de la maison était bien trop dur.
La vie à la ville l'avait rendu sans dessus dessous, la pauvre, comme le salon du spécialiste, le pauvre.
Et puis...

: La couverture de l'album d'Emily Hughes affiche la couleur pour cette drôle d'histoire, la bouille de fraise des bois de la petite fille remplit l'espace de sa malice, de sa fraîcheur et l'ouvrage une fois ouvert, les illustrations de l'auteure nous plongent dans le bonheur des grands espaces.
Ses yeux ronds comme des soucoupes forcent le sourire, traduisent une nature entière et force aussi est de constater que finalement la nature se paye l'affiche das tous les sens du terme. Les jeunes lecteurs s'amuseront des scènes improbables et débridées entre amis animaux et des petites colères parmi une civilisation présentée comme austère, directive et rigide.
Notre petite fraise des bois en fait voir des vertes et des pas mûres au pauvre psychiatre qui, à l'inverse du spécialiste de « Victor, l'enfant sauvage" de Yves Beaujard , n'obtiendra aucun résultat à vouloir discipliner la tignasse et la nature sauvage de la petite des bois.
Si les animaux ne se rappellent plus le jour béni où ils trouvèrent l'enfant, le spécialiste, lui, se rappellera le jour où l'ordre et le calme cédèrent au bonheur de l'enfant plein de vie.
Pour délivrer son message de liberté, de tolérance dans la différence, où les goûts sont dans la nature, eux aussi, Emily Hughes prend le contre-pied du « Livre de la Jungle » de Kipling avec sa petite histoire sympathique et décalée.
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