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Critique de Denis_76


Ce tome III est toujours aussi captivant, car Jean Valjean a toujours l'épée de Damoclès ( Javert ) au dessus de sa tête.
On se rappelle qu'il était victime de Thénardier et sa bande, dans la maison Gorbeau. Paradoxalement, c'est l'arrivée de Javert, prévenu par Marius, qui lui permet de fuir. Il a acheté une maison discrète rue Plumet où il loge Cosette et une vieille gouvernante discrète.Cependant, Marius, lors de ses promenades au Luxembourg, a un "coup de foudre" pour Cosette, qui n'est pas indifférente. Quand Jean Valjean, alias Monsieur Fauchelevent, s'aperçoit de la "rivalité" de Marius, il cache discrètement Cosette. Rivalité, car le vieil homme aime profondément Cosette comme sa vraie fille, et souhaite terminer paisiblement sa vie auprès d'elle. mais il sent que l'Amour de Marius ( et là, Hugo ne se prive pas d'envolées lyriques ) peut lui voler Cosette.....
Survient alors l'insurrection de juin 1832, qui occupe la moitié du livre, et où l'auteur était présent : vous pensez bien qu'il s'en donne à cœur joie :
la république veut à nouveau renverser les Bourbon, même si Louis Philippe est un bon roi..et c'est passionnant, car après une petite quarantaine de pages posant les enjeux politiques des uns et des autres, Victor Hugo fait participer presque tous les personnages de son roman à l'édification d'une barricade dans Paris, édification vécue de l'intérieur : )
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Dans ce tome 3, des personnages émergent :
Il y a Jean Valjean, pauvre héros du sacrifice, et Victor pense peut-être à sa fille Léopoldine, noyée en 1843 quand il décrit les relations entre l'ancien forçat et Cosette.
Il y a Marius, pauvre amoureux transis...
Il y a Gavroche, misérable mais joyeux et généreux, qui m'a beaucoup ému : ce "gamin de Paris", à la belle malice, au bel argot, à la gouaille plein d'humour n'a pas sa langue dans sa poche !
Eponine aussi me fait pitié : pauvre "gamine de Paris", sans plus de ressources que son petit frère Gavroche, elle est secrètement amoureuse de Marius, mais quand il va à un rendez-vous avec Cosette, elle défend vaillamment la grille du refuge, bec et ongles, contre la bande à Brujon, bande évadée de prison, qui vient piller la maison !
Enfin, il y a le truculent nonagénaire, Gillenormand, qui sort à son petit-fils Marius deux longues tirades dignes des meilleurs personnages de Molière d'abord fermement contre, puis une deuxième tirade "bonhomme", quand celui-ci lui demande la permission de se marier !
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Excellent tome 3, ou Victor Hugo argumente sur son apprentissage de l'argot pour mieux connaître le milieu des Misérables ! Je ne peux qu'approuver, ayant moi-même pour deuxième langue vivante ( après le Français, mais devant l'Anglais, etc...) le créole réunionnais : )
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