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Critique de LeScribouillard


Depuis des générations, quatre clans se font la guerre pour obtenir un peu plus de territoire, de gibier, de remèdes trouvés dans la nature. Leur société primitive est soudée par les mythes d'un au-delà où se trouvent leurs ancêtres. Quelquefois, ils se demandent où est le but de leur éternelle rivalité, avant de replonger dans la bataille... Bref, rien d'extraordinaire jusqu'ici. Sauf que Veronica Holmes, suite à une demande qui l'embêtait un peu nous dit Wikipédia, a eu l'idée de remplacer les humains par... des chats sauvages !
Car La guerre des Clans, avant de devenir l'objet d'adulations et de fanfics / plagiats de milliers de Wattpadiennes de quatorze ans (est-ce que je suis en train de faire un pléonasme ?), c'est surtout l'idée de suivre l'évolution d'une civilisation féline, ses interactions avec les humains, voire même les autres animaux parlants, et (allez, pour rigoler) les ancêtres de leur mythologie. Et ça marche ? Oui. le fait qu'ils ne possèdent pas de mains les empêche de faire certains gestes, mais leurs griffes donnent à l'art du combat une dimension nouvelle. Leurs sens développés peuvent donner une autre dimension au récit. le fait qu'ils soient contraints de se nourrir de viande les amène à chasser régulièrement, et leur mortalité est ainsi augmentée par des risques tels que se faire écraser par une voiture, se retrouver en terrain ennemi, voire se faire attaquer par un animal plus féroce. Au niveau des chatons mignons, on n'épargnera pas non plus les épidémies qui peuvent survenir chez les bêtes sauvages dans une forêt. Mais est-ce que ça marche même dans un roman pour adolescents ? On ne va pas se mentir, c'est plus ambigu. Déjà la psychologie, très proche de celle des hommes (quoique tout de même une idéologie et des rites qui restent bien cohérents) ; et puis les sous-intrigues, qui certes sont l'âme d'un roman riche, mais bien sûr ici tournées un peu soit à l'eau de rose, soit vers des personnages secondaires légèrement simplistes. Il n'empêche, ces anglaises derrière le pseudonyme d'Erin Hunter, qu'est-ce qu'elles écrivent bien.
Le tome 1 du cycle 1, facile à lire, suit le parcours d'un chat qui aura un rôle majeur dans nombre de tomes à venir. Toutes sortes de personnages affluent autour de lui, de manière parfois émouvante, parfois plus épique, avec quelques mystères donnant à l'histoire son piment. La fin est joliment ouverte ; et puis on découvre l'univers, on s'attache un peu à ce fameux Rusty. Ce n'est pas phénoménal pour les lecteurs les plus aguerris d'entre vous, mais pour un jeune (je me souviens, à l'époque), qu'est-ce que ça prend bien aux tripes ! Et quand on aime les chats, on ne compte pas (surtout pour le porte-monnaie, étant donné le nombre astronomique de livres dans cet univers et le fait qu'ils prennent très longtemps pour être édités en poche)... La Guerre des Clans, qui a été longtemps une de mes séries préférées, a ce mérite de faire dans la jeunesse, mais de le faire bien. Et ça, c'est pas tous les jours.
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