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Critique de helhiv


Voilà un texte qui utilise toutes les possibilités du théâtre et en particulier du jeu des acteurs, pas tant physique que psychologique. C'est à dire que le temps d'un spectacle, l'auteur nous raconte à la fois une histoire tout en nous entraînant dans différentes directions pour évoquer en l'occurrence des thèmes tels que l'affrontement du conservatisme et du progressisme, le renoncement à la religion, la prégnance des valeurs et de la morale et bien sûr l'amour.
On croit d'abord que c'est le sujet politique qui va être privilégié mais bientôt les révélations sur l'histoire des personnages, dont la psychologie apparaît peu à peu, montre que le thème de la pièce est avant tout l'amour, et plus largement les rapports d'une femme et d'une homme (nous sommes dans la Norvège de la fin du XIXe siécle), confrontés à la morale, ici la morale chrétienne protestante. Un des messages est qu'il ne suffit pas de renoncer à une religion pour être, pour autant, débarrassé de ses valeurs, dont les racines sont profondes.
Hormis le pauvre Rosmer, qui ne sera finalement libre qu'à la toute fin, les personnages participent à rendre la situation inextricable et sans solution, en tout cas pour donner du sens à la pièce. Celle, définitive, que Rosmer et Rebecca choisissent dans le dernier acte, complètement tragique, sublime finalement les malentendus et les secrets mis au jour plus tôt.
Le personnage de Beate, l'épouse défunte de Rosmer, est étonnant par sa présence sous forme de fantôme, de conscience ou par les actes qu'elles a accomplis ou les paroles qu'elles a prononcées avant son suicide.
Cette pièce est un régal pour les amoureux de théâtre intimiste, pas très gai mais profond. La maison de poupée sera ma prochaine étape au pays d'Ibsen.
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