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Critique de Annawenn


En ce lundi, je vous présente un roman jeunesse : Persona – La capitale de la lumière.

Cependant, sachez que mon ressenti sur cette lecture n'est pas un avis littéraire. Je le chronique aujourd'hui puisque je l'ai reçu dans le cadre Masse Critique Babelio, mais je ne l'ai pas savouré, je me suis presque forcée à lire. Non pas que le roman ne m'intéressait pas, non, simplement mon esprit était ailleurs. Alors si je respecte aujourd'hui mon engagement temporel de chroniqueuse, je souhaite relire ce livre magnifique pour m'imprégner de son histoire et de partager avec vous ce qu'il me donnera.

***Première impression***
Quel livre magnifique !!! Avant même de le lire, la couverture lumineuse invite le lecteur à se questionner : faudra-t-il rester caché pour franchir, après un temps de réflexion dans cette allée arborée aux colonnes dignes de l'architecture romaine, les marches du temple “du soleil”.

Ouvrez-le, il est aussi somptueux sur toutes les pages : ce livre imprimé est décoré d'enluminures (numériques, certes). du bleu et des dorures, rien que pour la couverture ? Bien sûr que non, mais c'est le premier contact avec l'ouvrage et ce fut une magnifique expérience.

***L'enfance méprisée***
Un peu comme les masques, ce bouquin a une face cachée. Nous entrons dans l'aventure pour faire connaissance avec le paysage de cette histoire : Dans le monde de Lux, les enfants qui ont été touchés par la Lumière développent des pouvoirs singuliers. Mais, loin d'être admirés, ces êtres exceptionnels sont craints et méprisés par le reste de la société.

Les enfants vivent dans leur Officium où ils apprennent à maitriser leur Don. Ils sont au service du Culte de la Lumière qui proposent leurs services aux plus fortunés. Méprisés mais exploités, Andrea, Evander et Thisbé sont amis. Souvent, ils se questionnent sur leur avenir : À leurs dix-huit ans, un terrible choix s'offre à eux : se marier et abandonner leur Don précieux, ou rejoindre le Culte de la Lumière, faisant ainsi une croix sur leur liberté.

Au cours de leurs “missions”, ils découvrent la vie en dehors de l'Officium, pour beaucoup, c'est une routine, jusqu'au jour où Dame Desideria fait son entrée avec une mystérieuse demande, une mission pour Andrea, Evander et Thisbé.

***La quête d'identité***
L'adolescence se caractérise par le fait d'être une période réservée à la réflexion sur soi. L'adolescent se demande qui il est et ce qu'il peut faire dans la vie. La recherche d'identité à l'adolescence est assurément l'une des tâches les plus importantes du cycle de la vie, et c'est la principale pendant cette période spécifique.

Andrea a toujours porté un masque, adoptant une nouvelle apparence et un nouveau rôle au gré des demandes du royaume. Plus qu'un Don, c'est sa seconde nature : Andrea est Persona. Adolescent, son souhait est d'être libre tout en conservant sa magie mais sait-il qui il est réellement ? Doté d'une forte empathie, le Persona est caméléon : il est le monde mais que connait-il de lui-même ?

Une thématique saisissante, n'est ce pas ?

***lucem affere***
Avez-vous planché sur les thèmes latins dans votre jeunesse ? Ce n'est pas mon cas puisque ma préférence fut la découverte du Grec ancien. Cependant, curieuse pathologique, j'ai noté trop de références à Rome pour laisser passer les formulations des personnages.

Lumière de la vie : lucem afferre — (Cicéron), secourir, sauver, rendre à la vie.

Dans ce roman, la lumière s'impose dans un décor où l'architecture de Rome ne peut échapper au lecteur, l‘originalité de la sculpture romaine m'a interpellée par la prégnance des statues. Voilà une oeuvre que j'offrirais volontiers. En attendant, il intègre la Bibliothèque Nomade tant il est intéressant pour nos groupes de lecture.

Une lecture est un plaisir à partager avec les plus jeunes, pourquoi ne pas relever quelques points culturels ?

***La force de l'amitié***
La richesse de Persona en fait un livre aux entrées multiples dont l'une parlera à tous les lecteurs : la force de l'amitié chez nos jeunes personnages. La fonction de l'amitié est essentielle pour les jeunes, à tout âge, car elle apporte une sécurité affective dont ils ont besoin pour se construire. A l'adolescence, l'amitié a un impact important sur l'estime de soi : avoir un ami nourrit cette estime de soi et permet de mieux se connaitre.

Dans ses remerciements, la romancière n'oublie pas ceux qui, au cabinet d'ergothérapie, l'obligent à penser en dehors des cases de notre société. Certains d'entres eux ont inspiré les personnages transposés dans un monde imaginaire. Ainsi, la fantasy a une vraie fonction thérapeutique, tout comme les contes de fées qui vont permettre à l'enfant de faire des apprentissages de la vie et d'apprivoiser et d'affronter toutes ses peurs, aussi vieilles que l'humanité.

Laissez-vous guider par Andrea, Evander et Thisbé.

Quelle est ma conclusion ? Un roman fantasy bien écrit et qui se lit aisément. Andrea, Evander et Thisbé sont embarqués dans une aventure qui pourrait changer le cours de leur vie, mais ils connaissent aussi la trahison, la désillusion et un incroyable rebondissement dans les dernières pages. Tous les ingrédients ont été soigneusement choisis pour le plaisir du lecteur imaginatif.

Le livre I s'achève, mais l'aventure continue en septembre 2023 avec la Citadelle Sainte.
Je remercie très sincèrement Pierre Krause, qui m'a fait parvenir cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique privilégiée. Je suis touchée par votre confiance renouvelée.

Lien : https://lescrinsdubarde.net/..
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