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Critique de jeandubus


Étranges rivages.

« Erlendur revient » dit la manchette. C'est compter sans les obsessions de l'inspecteur vieillissant qui plutôt que de revenir nous entraîne sur les terres de ses hantises. Soit les fjords de l'Est islandais où Beggur, son frère, disparut quarante ans plus tôt.

Erlendur passe des nuits entières à grelotter et à faire de cauchemars dans la maison abandonnée de ses parents et des jours et des jours à chercher des indices, des preuves de cette disparition. Une recherche en entrainant une autre il se met sur la piste de Matthildur disparue en 1943 dans des conditions mystérieuses par une nuit de grande tempête.

On est en 2010 soit 67 ans plus tard. Matthildur était mariée à Jakob mort lui-même dans une tempête quelques années après elle. Erlendur plus fort que dans « cold case» se lance dans une enquête invraisemblable qui le conduit à retrouver les protagonistes de l'époque, pensionnaires plutôt bien conservés dans les maisons de retraite (une moyenne d'âge supérieure à 90 ans), et faute de mieux dans les cimetières où il nous surprend à déterrer les indices…

On est plus dans le froid mais dans le surgelé (findus..) et le macabre. Personne d'autre qu' Erlendur ne pourrait torturer comme il le fait, les personnages cacochymes qui restent jeunes par la mémoire et s'obscurcissent ou se transcendent par la vérité mise à nu.

On sent qu'Erlendur n'en réchappera pas tant sa quête dépasse sa propre vie, sa famille, son histoire. Il devient mystique et rencontre « la voie ». Et rassuré de cet adieu possible on se dit que cet épisode n'était pas inutile.

Nb : des fautes de grammaires impardonnables et trop d'yeux et de regards « rivés » sur leurs cibles.
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