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Critique de lilicrapota


Ovni conseillé par mon libraire, qui ne laisse pas indifférent ! (je parle du livre 😊)
Si j'en crois les informations glanées ça et là dans les articles que j'ai pu parcourir, voici un premier roman publié à 70 ans, comme quoi mieux vaut tard que jamais, il aurait été dommage de passer à côté !
Cet ovni, c'est quoi ?
C'est un court roman d'environ 130 pages que certains qualifient de « fable » voire même de « fable écologique », d'autres de « roman d'apprentissage », ou de « roman initiatique » ou encore de « dystopie ».
Pour ma part, je ne sais pas trop : c'est tout ça à la fois, mais le réduire à une définition serait nier le travail de la langue et ce que cela engendre. Car oui, on peut voir l'histoire telle qu'elle est, en quelques traits grossiers : une jeune renarde quitte sa forêt natale pour échapper à la sécheresse mais aussi parce qu'elle a soif d'aventures et de découvertes ; tout au long de sa route/sa vie, les rencontres de hasard la guideront vers une connaissance de soi et du monde plus affirmée, ouverte à l'ampleur des savoirs. Voilà pour ce qui est de l'initiatique et de l'apprentissage. Concernant le décor, l'auteur laisse deviner un monde sans hommes mais regorgeant de vivants, au climat défaillant, tempêtes, sécheresse, absence d'hiver, virus, restes de pollutions humaines… Voilà pour la dystopie écologique. Mais pour le style, que dire ?
Le choix d'une langue sans articles, ni définis, ni indéfinis, resserre la phrase à l'essentiel et pourtant ce ne sont pas les adjectifs qui manquent, bien au contraire. Nous sommes à hauteur de Rousse, le museau à ras du sol, les arbres semblent immenses et leurs cimes inatteignables. Il faut tout renommer, apprendre à voir le monde et les vivants autrement. La langue est très poétique et étrangement, jamais répétitive. Les décors se succèdent et nous, lecteurs, devons aussi apprendre à les redécouvrir, à ne pas essayer de calquer un paysage connu sur les descriptions faites mais apprendre à accepter cet inconnu à hauteur de renard.
J'avoue avoir été un peu déroutée au départ ; j'avoue ne pas du tout avoir vu un avion sur un des premiers refuges de Rousse (j'ai su que c'était un avion parce qu'on m'avait dit que c'était un avion… mais je m'en suis faite une autre image mentale à vrai dire). J'avoue, les romans avec des animaux comme héros, ce n'est pas franchement ma tasse de thé d'habitude, surtout quand renard rencontre ourse, puis corbeau, puis sanglier, puis écureuil, etc. Mais voilà, je suis vraiment contente de l'avoir lu celui-là, parce qu'il échappe à tout ce que j'ai déjà lu. Merci !
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