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Critique de Bigmammy


« En une personne » peuvent se conjuguer plusieurs êtres, comme chez Bill, ce jeune homme issu d'une famille de First Sister, tranquille cité rurale du Vermont, vouée à la forêt, aux scieries et à un Collège universitaire renommé. Dans cette famille un peu bizarre, on se passionne pour le théâtre amateur, surtout quand il permet de s'habiller comme le sexe opposé, et pour la lutte, sport universitaire cher à l'auteur. Mais rassurez-vous, les dames de la famille sont très « comme il faut »

Bill l'est un peu moins : grand admirateur de Flaubert, Irving nous conte son éducation sentimentale (et plus), notamment par la belle et grande bibliothécaire municipale, qui se révèlera être un ancien lutteur d'élite, et, au cours d'un séjour à Vienne, alternativement par sa meilleure amie, par un grand poète américain, par une soprano, et par une transsexuelle « crédible ».

Son bonheur durera jusqu'aux années 80, quand le SIDA s'abattra sur la communauté homosexuelle et bisexuelle new yorkaise, avec une incroyable cruauté : les scènes au chevet des amis mourants sont d'un réalisme terrible.

Mais Bill sera épargné, et il se réfugiera pour mener son travail d'écrivain dans la maison familiale, entouré de sympathiques fantômes. Et il finira par comprendre le trouble lien qui l'unissait à Kittredge, son condisciple brillant et méprisant qui traverse le récit.

Ce roman sera disponible en Français en avril, sous le titre « A moi seul bien des personnages » (au Seuil) ; précipitez vous, car, comme d'habitude, ce 13ème roman d'Irving est une merveille d'écriture.
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