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Critique de Mimeko


Mimeko
13 décembre 2018
Dans Adieu à Berlin, Christopher Isherwood évoque les souvenirs de sa vie de bohème à Berlin dans les années trente. Vivotant en donnant des cours d'anglais dans les familles bourgeoises, il est le témoin idéal pour décrire la vie des familles à la fois aisées ou plus modestes, logeant dans la pension de famille tenue par Mme Schroeder où il côtoie les artistes et toutes les connaissances du monde interlope qu'il fréquente la nuit.
Et surtout Sally Bowles, une vingtaine d'années, libre, frivole et fantasque, une héritière anglaise de bonne famille qui a suivi un amant à Berlin, bien vite oublié et qui depuis s'encanaille entre soirées débridées et cachets dans les cabarets comme chanteuse, attirant la gente masculine plus par sa plastique que par ses talents de chanteuse, il y a Bobby, barman, qui à la suite de la perte de son travail avec la crise, est relégué dans la chambre du haut sans chauffage, ses revenus ne lui permettant pas mieux. Le narrateur évoque également les amours de Peter Wilkinson, jeune anglais malingre, mal dans sa peau qui se fait mener par le bout du nez par Otto, un gamin du milieu ouvrier de seize ans qui joue avec ses sentiments. Dans une mauvaise passe, Christopher loge quelque temps dans la famille d'Otto, dans des conditions précaires représentatives des difficultés des travailleurs pauvres dans ce Berlin sapé par la crise économique et la montée du nazisme...
Avec Adieu à Berlin Christopher Isherwood dépeint avec beaucoup d'esprit et de recul, la société berlinoise de l'entre deux guerres et plus particulièrement en brossant des portraits attachants et intelligents, se faisant le témoin brillant de cette société fragmentée et cosmopolite pour laquelle il éprouve bienveillance et empathie. Un roman qui a inspiré une pièce de théâtre puis le film "Cabaret" avec Liza Minelli.
A découvrir.
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