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Critique de JP98019


Brutal et glaçant, c'est ce qui reste quand on referme Goodbye to Berlin. Isherwood y capture des tranches de vie dans le Berlin du début des années 30. Ce qui commence sur un ton un peu badin, limite pédant quand l'auteur croque sa logeuse et les bisbrouilles de "palier", tourne petit à petit à l'aigre quand le nazisme s'infiltre dans le récit. Il finit par y prendre tout l'espace.

C'est là que ces chroniques se révèlent ; ce n'est pas du commérage, c'est une succession de coupes dans une Allemagne au bord de l'implosion.

Pourtant, on n'est qu'au début des années 30 et tout est déjà là : la répression, les gens qui regardent en se disant "c'est grave" mais ne réagissent déjà plus, même le mot "camp" est prononcé...
Le plus déroutant, c'est que le bouquin est paru en 39. Si je ne doute pas qu'un fort sentiment anti-allemand devait déjà être bien présent et pouvait peut-être influencer le sens du récit, la guerre et son horreur n'avaient pas encore commencé.

Un livre qu'on devrait sans doute faire lire davantage (d'autant que son style est très accessible), donnant corps à la realité des nombreux signes avant-coureurs du fascisme. A l'aune des discours et rhétoriques actuelles, ce ne serait pas un vain rappel.
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