Merlin, tome 10 : La princesse d'Ys

Une bien belle série que celle ci, dont la qualité va crescendo. Jean Luc Istin s'approprie un personnage mythique et le façonne à sa manière, en lui inventant un univers, une personnalité et un passé. On adhère ou on n'adhère pas mais on ne peut nier le fait que l'auteur sait captiver notre plaisir à la lecture de ses oeuvres. Certaines valent plus le détour que d'autres, d'autant que celui ci s'est essayé à plusieurs genres. mais celle ci compte parmi celles qui parlent de lui. D'origine bretonne, Istin s'est imprégné des légendes de son pays natal et fait preuve d'une connaissance aigüe, pour nous livrer cette série, dans laquelle il a mis des thèmes qui paraissent lui être cher. Au delà de la question des religions, c'est bien la question des origines qu'il souligne à travers les 10 tomes que comptent Merlin. Il y fait sans cesse référence, que ce soit à travers l'aspect maternel, très présent, et incarné par les personnages féminins ,Ahès, Maëlle, Azénor, la mère de Blaise, ( on a même droit aux origines de la déesse Ahès dans ce tome), ou les nombreux flashback de la formation de Merlin, ou encore dans les paroles de Blaise lui même, lorsqu'il demande à merlin de se souvenir qui il est vraiment. le monde évolue, change, mais ses fondements restent les mêmes, et c'est valable pour tous les êtres humains, quelle que soit leur religion. Il est important ne pas oublier d'où on vient car à l'image de Merlin, nos racines sont ce qui nous construit. On ne peut les modifier, contrairement à l'avenir qui, lui reste toujours dans un état non défini.
Peut être suis je à côté de la plaque, ou bien mon imagination nourrit mon interprétation de cette oeuvre, mais c'est le message que j'ai envie d'en tirer, sans doute parce qu'elle m'a parlé, touché dans ce sens là... Et je ne saurais vous conseiller de vous plonger dans ces 10 tomes, pour y trouver votre propre voie....