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Critique de vincentf


Il est des chef-d'oeuvres de derrière les fagots que l'on ne déniche plus guère que dans l'arrière-boutique des bouquinistes. Celui-là conte avec rudesse, humour et lyrisme les vagabondages d'un de ces hommes aux frontières multiples que l'on rencontrait jadis, au temps évadé d'un Empire Ottoman qui, aujourd'hui encore, n'en finit pas de mourir. le colporteur, le vendeur de salep un peu voyou, celui qui se fait appeler Stravro ou Dragomir, se souvient de son enfance, ballottée de la Roumanie à Constantinople, et de Damas jusqu'aux rives de Maritsa. Il se souvient surtout de sa maman et de sa soeur, Kyra, rouées de coups par un père jaloux, puis disparues, beautés enchaînées, filles de harem, mélancolies d'un âge d'or qui ne reviendra jamais. Stavro découvre la méchanceté des hommes, les horreurs derrière les douceurs, les vices derrière les gentillesses, la cupidité derrière les fausses camaraderies. Il découvre aussi l'amitié, qui le sauve de la misère. Il raconte un monde disparu, un monde de mélanges, un monde de diversité, un monde misérable et savoureux que l'on hésite à regretter.
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