AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


Comme dans ma critique du tome précédent, je reste mitigé face à ce géant de la bande dessinée du 20e siècle, que j'avais adoré enfant – ou adolescent – mais dont la magie n'opère plus vraiment. On y retrouve nos protagonistes préférés un peu trop parfaits, trop gentils. Bon, ils ne réussissent pas du premier coup, les « méchants » gagnent quelques parties mais, dès le début, il est clair que les « bons » vont gagner. Par exemple, quand Blake se fait tirer dessus, je reste persuadé qu'il y une échappatoire d'une façon ou d'une autre. Et cela malgré les télégrammes annonçant sa mort. Dans tous les cas, l'aventure et l'action sont au rendez-vous et c'est toujours apprécié.

Plus haut, je mentionnais les « méchants ». En fait, il y a en un seul d'important, le comte Olrik. Les autres ne sont que des subalternes. C'est toujours agréable de retrouver des antagonistes qu'on aime détester (ou qu'on déteste aimer, c'est selon). Toutefois, il était peut-être un peu tôt pour le ramener. J'aurai apprécié voir Blake et Mortimer se mesurer à d'autres individus. Comme s'il n'y avait qu'un seul ennemi, qu'une seule organisation qui cherchait à semer la zizanie dans le monde.

Dans cette aventure – qui comprend deux volumes, soit le papyrus de Manethon et La chambre d'Horus –, le professeur Mortimer est invité par un ami égyptologue qui procède à des fouilles autour de la pyramide de Khéops. Ils sont mêlés à des intrigues secondaires un peu complexe, commençant par un trafic d'antiquité à quelque chose de beaucoup plus gros. Je me demandais vers quoi tout cela s'en allait mais, assez rapidement, cela devenait prévisible. Surtout, pendant un moment, il me semblait détecter des ressemblances grandissantes avec les aventures de Tintin…

Pour ce qui est des dessins, ils sont représentatifs de leur époque, un style comic book peu personnalisé, aux individus aux traits carrés et anguleux, aux couleurs un peu délavées. C'est le genre de trucs auquel je ne portais pas trop attention quand j'étais gamin mais qui, revisité, ne peuvent être négligés. Dommage. Au moins, la reconstitution de l'Égypte est réussie. Et je ne fais pas seulement référence aux clichés habituels, avec le désert et les pyramides, mais aussi celle d'une ville du Moyen-Orient de l'après-guerre comme le Caire, moderne et bouillonnante d'activité (bien qu'il n'y ait pas autant de gens et d'agitation dans les rues que ce à quoi je me serais attendu).
Commenter  J’apprécie          281



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}