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Critique de GribouilleLechat


Un 3e tome qui clôture parfaitement cette petite trilogie, qui au départ n'est qu'un seul volume, le premier de la série, si l'on prend l'ordre de parution, le neuvième, si l'on veut suivre l'ordre chronologique de l'histoire.

A la fin du tome précédent, L'épée légendaire, Mathieu apprend que c'est la terrible vipère Asmodeus qui détient l'épée légendaire de Martin le Guerrier, et il sait qu'il en aura besoin pour vaincre l'abominable Cluny.

Malgré sa blessure à l'épaule, séquelle de sa chute du toit de l'abbaye, il se met en route pour la trouver, muni des précieux conseils de Basile le lièvre, qui lui a révélé que seul le Capitaine Neige, un hiboux irascible et mangeur de souris, sait où se terre la vipère.

En chemin, il sera aidé par l'armée entière du peuple des musaraignes et par un chat végétarien de noble naissance et aux manières raffinées.

Pendant ce temps, les combats et la résistance continuent à l'abbaye, pour empêcher les troupes de Cluny de pénétrer dans la forteresse.

Dans ce tome, on retrouve un Mathieu beaucoup plus sûr de lui et confiant dans ses capacités qu'au début de l'histoire. Il est également plus déterminé que jamais, car la perte d'êtres qui lui étaient chers, dans le tome précédent, l'a énormément touchée et pour lui, il est hors de question que Cluny remporte la victoire finale.

On retrouve également tous les personnages des deux précédents tomes, toujours aussi sympathiques, drôles, pleins de vie, courageux et généreux.

Le fait que ce soient des animaux les rend hyper attendrissants, même s'ils ont des comportements et sentiments humains. Et puis ils restent avant tout des animaux, donc avec les spécificités et talents propres à chaque espèces : les écureuils sont agiles et peuvent grimper et se faufiler partout, les taupes savent creuser des tunnels comme personne, le lièvre n'a pas son pareil pour sauter partout et déstabiliser ainsi ses ennemis, tout en restant un incorrigible gourmand, etc...

On prend vraiment un grand plaisir à les voir agir, et à lire les nombreux dialogues savoureux présents tout au long de l'histoire.

Comme dans les autres tomes, l'alimentation et la gourmandise sont des éléments très importants et même au plus fort des batailles pour protéger l'abbaye, les souris continuent de cuisiner pour ravitailler les troupes et remplir les ventres.

L'esprit est à la camaraderie et à l'entraide chez les défenseurs, alors que chez les assaillants, c'est exactement le contraire. Les troupes de l'horrible Cluny sont motivées soit par la peur soit par l'appât du gain, chacun essaye d'entrer dans les bonnes grâces de leur chef, quitte à écraser ses camarades, et en cas de défaite, c'est chacun pour soi et sauve qui peut.

Avec une telle différence d'état d'esprit entre les deux camps, pas étonnant que la balance penche finalement du côté des gentils.

Bien sûr, le fait que l'on soit dans de la littérature jeunesse y contribue aussi : il est tout simplement impossible de faire triompher les méchants dans un roman de ce style, ce serait une hérésie ! Mais cela ne m'a pas empêchée de vivre intensément cette histoire, de trembler quand les personnages étaient en danger, de bouillir sur place quand les méchants étaient sur le point d'atteindre leur but ou quand ils mettaient au point une de leurs ruses... Bref, d'y croire à fond ! Et c'est là que réside tout le talent de l'auteur.

De même, c'est très manichéen (les gentils sont vraiment gentils et les méchants vraiment méchants), mais c'est tellement bien fait, que mon côté enfantin a vraiment apprécié.

Et puis, lors de la lecture de ce dernier tome, j'ai remarqué que le style, l'intrigue et les réactions des personnages ne sont jamais niaises ni puériles, malgré le genre "jeunesse". Et ça, j'ai trouvé que c'était vraiment agréable, car cela montre que l'auteur prend soin de maintenir une certaine dose de crédibilité, ne faisant pas trop de "miracles" ou d'actions improbables, prouvant en cela qu'il respecte son lectorat, jeune ou moins jeune, ne le prenant pas pour plus naïf qu'il n'est.

Il y avait de l'action, du suspense, des rires, de l'amitié, de la solidarité, du courage, quelques moments de tristesse, aussi, car malgré leur bravoure, certains personnages ne s'en sortent pas, mais le bien triomphe à la fin et c'est le principal.

Franchement, c'est vraiment une série qui fait du bien, et j'ai hâte de lire un autre tome.

Conclusion : A l'instar des autres tomes de cette merveilleuse série, Cluny le Fléau est une vraie lecture de divertissement, qui véhicule des valeurs saines et positives, et qui se laisse lire avec un réel bonheur. Je la recommande à tous ceux qui ont gardé la capacité de s'émerveiller de petites choses simples et qui aiment les aventures rocambolesques pleines de rires et d'amitié.
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