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Critique de Henri-l-oiseleur


Ce livre n'est pas une histoire de plus des IV° et V°s romains, mais un livre qui, à travers le récit passionnant des événements de Valentinien au dernier Romulus Augustule, permet de réfléchir, une fois de plus, au thème du déclin et de la chute de l'empire romain d'Occident. Beaucoup d'historiens sérieux avaient critiqué à juste titre les notions de Bas-Empire, de décadence romaine, de chute de Rome. D'autres se sont penchés sur les Barbares pour découvrir qu'ils ne correspondaient pas à la description qu'en faisaient les Romains effrayés. De là à dire que les invasions étaient des migrations, que l'effet de la présence germanique en terre romaine ne fut pas si dramatique, il n'y avait qu'un pas que des journalistes et idéologues peu scrupuleux, désireux de promouvoir une propagande qui a tout à voir avec l'actualité mais rien avec Rome, ont franchi volontiers. L'histoire, même antique, peut servir parfois à des empoignades idéologiques de ce genre. Le mérite de cet ouvrage est de rappeler qu'il y eut vraiment régression, que le système de production et de société romain a cédé devant la présence des Germaniques en son sein, et que l'ensemble de la vie en Gaule, Italie, Espagne, Afrique, a profondément régressé. Les hommes sont retournés à des situations de vie pré-romaines, à la subsistance étroite, au sous-développement chronique, avec toutes les conséquences que peut avoir la disparition d'un état de droit qui ne peut intégrer des allogènes important avec eux leurs manières et leur propre droit.
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